Des centaines de milliers de Frères musulmans risquent jusqu’à cinq ans de prison s’ils manifestent ou sont découverts en possession d’écrits ou d’enregistrements de la confrérie.
Un homme a été tué vendredi en Egypte dans des heurts entre partisans et opposants du président destitué Mohammed Morsi, tandis que la police a procédé à des dizaines d'arrestationsdans des rassemblements pro-Morsi, selon des responsables de sécurité.
Selon un responsable de la police, un marchand ambulant a été abattu lorsde heurts entre des partisans de Morsi et des civils à Alexandrie.
Comme presque chaque jour et plus particulièrement le vendredi, lesislamistes avaient appelé à des manifestations dans plusieurs villes pourréclamer le retour de Morsi.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé que la police avait arrêté 47personnes.
La télévision d'Etat a de son côté fait part d'un policier blessé dans desviolences. Les rassemblements pro-Morsi dégénèrent régulièrement en heurtsentre manifestants d'un côté et des policiers et des civils de l'autre.
Le 3 janvier, au moins 17 personnes avaient été tuées et plus d'unecentaines d'autres arrêtées, alors que la police resserrait encore son étau surles Frères musulmans, la confrérie de Morsi, à l'origine des manifestations.
La confrérie a été désignée en décembre « organisation terroriste". Depuis, les centaines de milliers de Frères musulmans risquent jusqu'à cinq ans de prison s'ils manifestent ou sont découverts en possession d'écrits ou d'enregistrements de la confrérie.
Et leurs dirigeants, dont la plupart sont actuellement jugés pour plusieurs chefs d'accusation, risquent la peine capitale.
Jeudi, 113 pro-Morsi ont été condamnés à des peines allant jusqu'à troisans de prison pour participation à une manifestation interdite et violences, envertu d'une récente loi controversée qui interdit tout rassemblement n'ayantpas obtenu l'aval du ministère de l'Intérieur.