Il fut responsable de plusieurs masasacres commis contre des civils palestiniens et libanais lors des multiples offensives sionistes.
Le général Ariel Sharon, ex-Premier ministre et ancien homme fort de la droite israélienne, est décédé samedi après-midi au terme d'un coma de huit ans.
"L'hôpital Sheba à Tel Hashomer annonce avec tristesse le décès de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon qui a été prononcé il y a une heure", a déclaré le professeur Shlomo lors d'une conférence de presse.
La nouvelle avait été annoncée plus tôt par les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son fils.
L'état de santé de Sharon, qui n'avait pas repris conscience depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, s'était détérioré depuis le 1er janvier dernier et avait empiré ces dernières heures.
Plusieurs personnalités publiques israéliennes ont rendu hommage à l'ex-Premier ministre, surnommé "le bulldozer".
"Mon cher ami, Arik (diminutif d'Ariel) Sharon, a perdu sa dernière bataille aujourd'hui", a déploré le président Shimon Peres dans un communiqué.
"Arik était un soldat courageux et un dirigeant audacieux qui aimait sa nation et que sa nation aimait", a-t-il ajouté.
La mémoire de Sharon vivra "à jamais dans le coeur de la nation", a affirmé pour sa part le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.
"L'Etat d'Israël s'incline devant la disparition de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon", a déclaré dans un communiqué Netanyahu en exprimant son "profond chagrin".
Un criminel qui a échappé à la justice internationale
"Sharon était un criminel, responsable de l'assassinat d'Arafat et nous espérions qu'il comparaisse devant la Cour pénale internationale (CPI) en tant que criminel de guerre", a déclaré à l'AFP Jibril Rajoub, un haut responsable du Fatah.
Jusqu'à la mort en novembre 2004 de Yasser Arafat, qu'il avait fait assiéger par les chars israéliens depuis décembre 2001, Sharon avait multiplié les menaces à son encontre.
Un porte-parole du Hamas, au pouvoir à Gaza, Sami Abou Zouhri a qualifié dans un communiqué la mort de Sharon d'"exemple pour tous les tyrans".
"Notre peuple vit un moment historique avec la disparition de ce criminel aux mains couvertes de sang des Palestiniens et de leurs dirigeants", a dit le porte-parole du mouvement islamiste, dont le fondateur, cheikh Ahmad Yassine, a été assassiné en 2004 par l'armée israélienne sur ordre de Sharon.
Ariel Sharon a commandé l’invasion israélienne du Liban en 1982 et fut responsable de plusieurs massacres contre les citoyens libanais et palestiniens, dont le massacre contre le camp de réfugiés de Sabra et Chatila et les multiples massacres commis lors de l’offensive « raisins de la colère » en 1996 et les massacres de Qana, où des centaines de civils ont trouvé la mort, bien qu'ils aient été réfugiés ches les forces des Nations Unies.