700 tués dans les combats fratricides et 16 opérations suicide perpétrées par l’EIIL.Et un milicien de la Coalition viole la mère d’un chef de milice de l’EIIL!
L'armée syrienne a pris samedi le contrôle de la ville de Nakarine, près d'Alep (nord) et avance en direction de la zone industrielle, au nord-est de la métropole Alep.
Selon un certain Nazeer al-Khatib, un militant basé à Alep, s’exprimant via internet à l'AFP, "cette avancée est clairement la conséquence du fait que les rebelles sont occupés à combattre" l'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL).
Toujours à Alep, l'aviation syrienne a bombardé Dimanche les positions des miliciens sur Al-Bab et Hreitane, faisant au moins 8 morts.
L’agence Sana a pour sa part indiqué que plus de 40 miliciens antigouvernementaux ont été abattus lors d'une opération spéciale menée dans le nord de la ville d'Alep.
Dans le centre du pays, un raid aérien a fait six morts dans le village de Souran, dans la province de Hama, tandis que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement mené par les forces gouvernementales à Homs.
700 tués
Entre les miliciens de la Coalition et ceux de l’EIIL, les combats battent leur plein
Dans un dernier bilan des combats établi entre le 3 et le 11 janvier par l’OSDH ( sans être confirmé par une autre source) le nombre des morts entre ces miliciens s’élève à près de 700 et des centaines de disparus: 351 rebelles, 246 EIIL et 100 civils, dont 21 ont été exécutés.
Signe de l'âpreté des combats entre les miliciens, au moins 200 personnes ont péri sur les seules dernières 48 heures.
A Alep, un chef de milice de la brigade Tawhid (Frères Musulmans), Yasser Karaz a été tué, indique le site aleppin Tahtel-mijhar.
16 attentats suicides ont été perpétrés par l’EIIL contre les miliciens de la Coalition en une semaine, tuant des dizaines, dans les provinces d'Alep, Idleb, Homs et Raqqa, situées dans le nord et le centre de la Syrie.
Un commandant de l'EIIL avait averti ses anciens frères d'armes de la rébellion syrienne que si ces derniers l'attaquaient il recourrait à ce type d'opération, rapporte l'OSDH.
Selon un milicien islamiste d'Ahrar al-Cham, mouvement à la pointe du combat contre l'EIIL dans plusieurs régions, et cité par l’AFP, "les jihadistes veulent avec ce type d'attaques terroriser la société, et pas seulement les combattants, pour la soumettre". Parlant à l'AFP via internet, ce rebelle, qui n'a pas voulu être identifié, a souligné: "C'est une des armes les plus mortelles qu'ils utilisent, faute d'autres moyens".
Ces procédés avaient été en premier utilisés par l’ASL contre la population syrienne loyaliste !
Avancée de l’EIIL à Raqqa
Selon l’AFP, les miliciens de l’EIIL étaient sur la défensive dimanche, à Alep et Idleb, où ont eu lieu la majorité des attentats suicide. Et l'EIIL est parvenu à reprendre le contrôle de la ville frontalière clé de Tal Abyad, dans la province d’Idleb.
Mais ils avancent en revanche dans celle de Raqqa qui est leur place forte. Ils se sont ainsi emparés de la gare et d'un barrage tenu par leurs adversaires. l'EIIL a déposé les corps de dizaines de rebelles et de membres d'une brigade proche du Front al-Nosra (branche officielle d'al-Qaïda en Syrie) à l'entrée de Jazra, à l'ouest de Raqqa. Les muezzins de la ville ont appelé les habitants à venir les identifier.
En même temps, des dizaines de corps de membres de l'EIIL se trouvaient à l'hôpital de la ville, selon l'OSDH.
Alors qu’à Saraqeb, aux mains de l’EIIL et située dans la province d’Idleb entre Hama et Alep, à 270 km au nord de Damas, les miliciens islamistes de la Coalition avaient lancé une offensive samedi pour reprendre ce dernier bastion de l'EIIL. "Ils ont pris le contrôle de la plus grande partie de la ville et assiègent des centaines de combattants de l'EIIL", a affirmé le l'OSDH. Une voiture piégée a explosé dans la journée à un point de contrôle mis en place par eux, tuant deux d’entre eux.
Dans le même temps à Alep, un groupe rebelle "a lancé une attaque contre la maison d'un commandant de l'EIIL (...) et enlevé sa mère et sa sœur, et violé sa mère", a indiqué l'OSDH, en estimant que les auteurs de ce type de crimes devaient être traduits devant un tribunal internationale.