23-11-2024 02:53 AM Jerusalem Timing

Le souverain de Dubaï : l’Iran ne veut pas fabriquer de bombe atomique

Le souverain de Dubaï : l’Iran ne veut pas fabriquer de bombe atomique

Il a demandé à la communauté internationale de suspendre ses sanctions contre ce pays.

Le souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al Maktoum, s'est déclaré convaincu que l'Iran ne cherchait pas à fabriquer l'arme nucléaire, et demandé à la Communauté internationale de lever les sanctions imposées à ce pays.

"Je crois qu'ils disent la vérité quand ils affirment qu'ils veulent juste (le nucléaire) à des fins civiles", a-t-il dit dans une interview à la BBC lundi.
"J'ai parlé à (l'ancien président Mahmoud) Ahmadinejad et il m'a dit: +si j'envoie une roquette en Israël, combien de Palestiniens je tuerais. Et ensuite les Etats-Unis et l'Europe détruiront mes villes? Je ne suis pas fou de choisir cela, c'est une arme du passé", a encore dit le souverain de Dubaï.
  
"L'Iran est notre voisin et nous ne voulons pas de problèmes (...) que les sanctions soient levées, tout le monde en profitera", a-t-il reclamee aussi.
  
Les Emirats abritent une importante communauté iranienne composée de quelque 400.000 personnes, essentiellement établies à Dubaï qui a de solides liens commerciaux avec l'Iran.
 "Nous avons souffert des sanctions", a encore dit cheikh Mohammad, vice-président et Premier ministre des Emirats arabes unis.
  
En novembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué lors d'une visite à Abou Dhabi avoir appris de ses interlocuteurs que le commerce avec l'Iran est tombé de 23 milliards de dollars avant l'imposition de sanctions à 4 milliards de dollars.
  
Téhéran et Washington ont annoncé dimanche que l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien qui limite l'enrichissement d'uranium par Téhéran contre la levée de sanctions serait appliqué à compter du 20 janvier.
  
A l'issue de discussions intenses, l'Iran et le 5+1 avaient conclu le 24 novembre un accord stipulant que Téhéran acceptait de geler pendant six mois ses activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions sur l'automobile, l'aéronautique, et le déblocage des avoirs financiers gelés.
  
Cette période de 6 mois doit permettre de démarrer des discussions sur un accord global sur le programme nucléaire iranien, qui réglerait une crise entre l'Iran et la communauté internationale de plus de dix ans.