S’adressant à la rencontre des "Amis de la Syrie"qui s’était réunie dimanche à Paris, le gouvernement syrien estime que poser des conditions avant Genève conduit la conférence à l’échec
Les autorités syriennes estiment qu'en posant des conditions préalables, l'opposition cherche à faire échouer la conférence de paix qui doit s'ouvrir en Suisse le 22 janvier.
"Toute personne qui essaie de poser des conditions préalables ou prend ses rêves pour des réalités conduit à l'échec la conférence de Genève avant même qu'elle ne commence", affirme lundi une "source" au ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l'agence officielle Sana.
Il s'agit d'une réaction à la réunion dimanche à Paris de onze pays arabes et occidentaux soutenant l'insurrection et qui s'intitulent eux-mêmes les "Amis de la Syrie" mais que le pouvoir qualifie "d'ennemis de la Syrie".
A l'issue de la rencontre, le président de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, avait affirmé à la presse: "Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il n'y a pas d'avenir pour Bachar al-Assad et pour sa famille en Syrie. Son départ est inexorable".
"Nous considérons que toute déclaration, prise de position ou annonce avant la conférence de Genève sont des propos sans valeur et des tentatives désespérées de certains pour cacher les défaites de leur gang sur le terrain", ajoute le ministère.
"La Syrie ne prête guère attention à tous ceux qui, à l'extérieur, parlent au nom du peuple syrien qu'ils soient arabes ou occidentaux. Le peuple syrien est le seul habilité à décider ce qu'il veut et à choisir ses dirigeants et la forme de son Etat", dit-il.