Des députés accusent l’Arabie saoudite de financer le terrorisme dans leur pays et réclament de porter plainte contre elle dans les tribunaux internationaux.
Le Premier ministre irakien Nouri Maliki a refusé la proposition du secrétaire général des Nations Unis Ban Ki-moon aux dirigeants irakiens de « régler à la source les problèmes de violence dans son pays ».
"Ce qui ce passe dans la province d'Al-Anbar n'a aucun lien avec les problèmes irakiens", a rétorqué M. Maliki.
"Aujourd'hui, il n'y a rien qu'on puisse appeler un dialogue (...). Il n'y a pas de dialogue avec Al-Qaïda et la décision nationale de l'Irak est de mettre fin à Al-Qaïda", a-t-il martelé.
Les dirigeants irakiens "doivent s'assurer que personne n'est laissé sur le côté (...), qu'il y a une cohésion politique (...), une cohésion sociale et un dialogue politique global", avait insisté M. Ban, dans un point de presse commun avec le dirigeant irakien à Bagdad. Il s’est dit très préoccupé par l’escalade de la violence à Al-Anbar
La province d'Al-Anbar, haut lieu de l'insurrection dans les années qui ont suivi l'invasion américaine de 2003, avait été totalement reprise par les forces américaines et irakiennes, en partie grâce au ralliement de tribus sunnites à partir de la fin 2006.
Mais, les fidèles d'Al-Qaïda sont revenus en force, en s'appuyant sur leur forte présence dans le conflit en Syrie voisine et sur le mécontentement croissant de la minorité sunnite, estime l'AFP.
Le rôle de l'Arabie
Mais pour des députés irakiens, c’est l’Arabie saoudite qui est derrière cette escalade dans leur pays.
Ali Chlah est l’un d’entre eux. Il a assuré que le gouvernement irakien détient les preuves et les indices de l’implication saoudienne dans le soutien aux terroristes en Irak, et qui ont été fournis aux dirigeants arabes et les chefs des délégations diplomatiques par Maliki.
« Des SMS avec Bandar Ben Sultane ont été retrouvés sur le portable de Ahmad Allouani , un terroriste détenu dans les prisons irakiennes », a-t-il signalé, assurant que la Justice irakienne détient aussi les aveux de cet homme et d’autres terroristes qui ont avoué obtenir aussi leur financement de Riad.
Selon un autre député, il faut à tout prix porter plainte contre l’Arabie saoudite devant les tribunaux internationaux pour son soutien au terrorisme.
La milice de « l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) est née au cœur de la crise syrienne, et c’est l’Arabie saoudite qui a été son parrain, surtout Bandar Ben Sultane... Raison pour laquelle, pour en finir avec la menace de l’EIIL, il faudrait couper la tête de la vipère qui n’est que l’Arabie saoudite », a réclamé le député Mohammad Sahioud du Bloc L’Etat de Droit du Premier ministre Nouri al-Maliki pour l’agence de presse iranienne Fars News
Il a aussi accusé l’Arabie de fournir aussi au terrorisme les décrets religieux (fatwas) qui incitent à apostasier les autres et à les massacrer .