26-11-2024 09:50 PM Jerusalem Timing

Syrie: Schisme entre politiques et renseignements occidentaux sur les rebelles

Syrie: Schisme entre politiques et renseignements occidentaux sur les rebelles

C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères. "Des services de renseignements américain, britannique et allemand se seraient rendus à Damas pour coordonner avec les autorités".

Fayçal Mekdad, le vice-ministre syrien des Affaires étrangèresLe vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, a fait état sur la BBC d'un "schisme" entre les services de renseignements occidentaux et les dirigeants politiques de ces pays sur l'attitude à adopter vis-à-vis des combattants « islamistes » en Syrie.

"De nombreux" services de renseignements occidentaux "se sont rendus à Damas", a affirmé M. Mekdad dans une interview accordée à la BBC qui en a diffusé des extraits.

"Beaucoup de pays nous ont contactés pour coordonner des mesures de sécurité", a-t-il poursuivi sans préciser le nom des pays en question.

"Quand vous voyez ces pays réclamer une coopération sur la sécurité, il me semble qu'il y a un schisme entre la direction des services de renseignements et les responsables politiques", a conclu le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.

La BBC cite des "sources informées" pour indiquer que des représentants des services de renseignements américain, britannique et allemand se seraient rendus à Damas "non seulement pour discuter de la détention de ressortissants étrangers mais aussi pour parler de sujets plus larges relatifs à la sécurité", et notamment de la menace croissante que représentent les takfiristes. Elle souligne toutefois qu'il est très difficile de confirmer la réalité et l'étendue de tels contacts.

Le ministère britannique des Affaires étrangères s'est refusé mercredi à toute réaction, expliquant à l'AFP "ne pas faire de commentaires relatifs aux questions de renseignements".

Selon Shiraz Maher, chercheur au Centre international sur la radicalisation au King's College de Londres, entre 200 et 366 Britanniques se sont rendus en Syrie pour combattre. "L'écrasante majorité (d'entre eux) souhaite rester en Syrie", tandis que seulement "30 à 50" sont rentrés au Royaume-Uni, a-t-il déclaré mercredi sur la BBC.

Le président français François Hollande a lui avancé mardi le chiffre de 700 jeunes Français et jeunes étrangers partis de France pour faire le soi-disant jihad en Syrie, un phénomène qu'il a qualifié d'"inquiétant".