27-11-2024 11:45 AM Jerusalem Timing

Bouclier antimissile: l’Otan veut renouer le dialogue avec Moscou

Bouclier antimissile: l’Otan veut renouer le dialogue avec Moscou

"L’Alliance a fait un pas vers Moscou en renonçant à la quatrième étape du projet, qui lui aurait permis d’intercepter un type précis de missiles balistiques intercontinentaux moins sophistiqués que ceux possédés par la Russie".



L'Otan espère renouer avec Moscou le dialogue concernant la coopération sur le projet de bouclier antimissile en Europe, réalisé actuellement sans participation de la partie russe, a fait savoir le secrétaire général délégué de l'Alliance, Alexander Vershbow.

"Je reste persuadé que notre coopération sur le bouclier antimissile peut modifier les règles de jeu dans les relations Russie-Otan. Je continue d'espérer que la Russie nous rejoindra dans cette entreprise, augmentant ainsi sa propre sécurité et celle des pays membres de l'Alliance", a indiqué le responsable intervenant à l'Institut de recherche de la sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv.

"Si cette opportunité n'est pas saisie, la vie suivra son cours. L'Otan continuera à développer les capacités qu'elle juge nécessaires pour faire face à la menace croissante présentée par les missiles", a poursuivi M.Vershbow.

L'Alliance a fait un pas vers Moscou en renonçant à la quatrième étape du projet, qui lui aurait permis d'intercepter un type précis de missiles balistiques intercontinentaux moins sophistiqués que ceux possédés par la Russie. Toutefois, cette concession n'a pas permis de sauver les négociations, a-t-il expliqué.

M.Vershbow a en outre reconnu qu'il comprenait les préoccupations de Moscou face au projet de bouclier antimissile américain, soulignant toutefois que la partie russe devait résoudre cette question par le biais d'un dialogue bilatéral avec Washington.

"En tant qu'ancien diplomate américain, je comprends que la préoccupation de la Russie s'étend au-delà du bouclier de l'Otan. Elle est perplexe face à l'architecture globale de défense antimissile américaine déployée en Amérique du Nord et en Asie du Nord-Est et destinée à protéger les Etats-Unis et leurs alliés des missiles nord-coréens", a dit le responsable.

"Toutefois, je considère que ces préoccupations sont exagérées, que ce soit du point de vue quantitatif ou géographique. Ce qui compte, c'est que cette préoccupation soit évoquée entre Moscou et Washington, et non pas entre Moscou et l'Alliance", a conclu Alexander Vershbow.

Lors du sommet de l'Otan à Lisbonne en 2010, Moscou et Washington ont convenu de coopérer dans le domaine de la défense antimissile européenne. Toutefois, les parties n'arrivent toujours pas à s'entendre sur l'architecture du futur bouclier. Les Etats-Unis refusent en outre de signer un document contraignant garantissant que le futur bouclier ne menacera pas les forces nucléaires russes.