23-11-2024 10:34 AM Jerusalem Timing

France: la moitié des femmes portant le niqab l’ont enlevé

France: la moitié des femmes portant le niqab l’ont enlevé

La moitié des quelque 2.000 femmes portant le voile islamique intégral en France l’ont enlevé depuis l’entrée en vigueur le 11 avril d’une loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public


La moitié des quelque 2.000 femmes portant le voile islamique intégral en France l'ont enlevé depuis l'entrée en vigueur le 11 avril d'une loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public, a affirmé mercredi une association au cours d'une conférence de presse.
  
En revanche, certaines femmes ont refusé de se dévoiler et fait le choix de se "cloîtrer" chez elle, selon le président de l'association "Touche pas à la Constitution", Jean-Bruno Roumégoux.
  
"Elles ont été assignées à résidence par la loi", a-t-il déploré en citant "le cas de trente jeunes femmes à Grenoble (sud-est) qui ne sortent plus de chez elles".
  
L'association "Touche pas ma Constitution", qui s'est proposée de payer toute les contraventions, milite pour une levée de l'interdiction du port du voile dans la rue.
  
"Aucune amende" n'a été jusque-là infligée aux contrevenantes, selon l'association qui a évoqué des procès-verbaux d'audition dressés par la police.
  
Le 4 mai, le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, avait déclaré de son côté qu'un total de "27 ou 28 verbalisations" avait été recensé depuis l'entrée en vigueur de la loi.
  
Les femmes verbalisées n'ont pas nécessairement payé une amende, elles ont pu être appelées à se présenter ultérieurement devant un juge.
  
La loi française interdit désormais de se dissimuler le visage -avec un voile, un casque ou une cagoule- dans l'espace public, c'est-à-dire la rue, les jardins publics, les gares ou les commerces.
  
Si les forces de l'ordre n'ont pas le pouvoir de faire ôter leur voile aux personnes récalcitrantes, ces dernières encourent une peine maximale de 150 euros d'amende et/ou un stage de citoyenneté.
  
La loi prévoit aussi de punir les hommes qui obligeraient une femme à se voiler de peines pouvant aller jusqu'à un an de prison et 30.000 euros d'amende. Cette peine peut être doublée si la personne contrainte est mineure.
  
Le porte-parole de l'association, Rachid Nekkaz, ainsi que quatre femmes voilées ont été interpellés près de l'hôtel parisien, voisin de l'Elysée, où se tenait la conférence de presse. Seules celles qui ont refusé d'ôter leur voile ont été conduites au commissariat.