Moscou appelle Damas à ne pas céder aux provocations visant à torpiller Genève-2.
Le pouvoir syrien est prêt à prendre une série de mesures humanitaires pour faciliter la situation dans le pays en conflit et à échanger des prisonniers avec les rebelles, ont affirmé vendredi les chefs de la diplomatie russe et syrienne à Moscou.
"Nous notons que le gouvernement syrien est prêt, et cela a été confirmé aujourd'hui par le ministre (syrien), à prendre une série de mesures à caractère humanitaire, notamment en réponse à nos appels", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l'issue d'entretiens à Moscou avec son homologue syrien, Walid Mouallem.
"Il s'agit de propositions concrètes qui sont déjà en oeuvre pour livrer des cargaisons humanitaires à des villages dans la Gouta orientale, dans d'autres régions, y compris la banlieue de Damas et d'Alep", a-t-il ajouté.
De son côté, M. Mouallem a indiqué que le pouvoir syrien était prêt à procéder à un échange de prisonniers.
"J'ai informé le ministre Lavrov que nous étions prêts à échanger des détenus contre des prisonniers capturés par le camp adverse", a-t-il dit.
"Par conséquent, nous sommes prêts à échanger des listes et à élaborer un mécanisme pour y parvenir".
Genève-2: Moscou appelle Damas à ne pas céder aux provocations
Lavrov a en outre exhorté la Syrie à ne pas céder aux provocations visant à torpiller la conférence internationale Genève-2.
"A l'heure actuelle, certains tentent de créer des obstacles artificiels pour torpiller la tenue de la conférence ou d'entraver son travail. Dans ce contexte, il est nécessaire de tout mettre en œuvre afin que ces tentatives n'aboutissent pas", a déclaré M.Lavrov.
Selon lui, cela nécessite "volonté politique" et "maîtrise de soi".
Pour sa part, M.Mouallem a assuré au chef de la diplomatie russe que "celui qui parviendrait à provoquer un ministre syrien recevrait un million de dollars".
La conférence Genève-2, censée réunir le pouvoir et l'opposition syriens à une même table de négociations pour apporter une solution à la crise qui secoue le pays depuis près de trois ans, doit se dérouler le 22 janvier à Montreux, en Suisse.