Au grand mépris des injustices infligées par Israël au peuple palestinien.
Au grand mépris des injustices infligées au peuple palestinien depuis l’occupation de la Palestine, ignorant la poursuite des colonisations dans les territoires de 1967, et passant outre les entraves israéliennes qui torpillent tout processus de paix juste, les Emirats Arabes Unis (EAU) poursuivent leur normalisation avec l’entité sioniste, à grande vitesse, en catimini.
Ce vendredi, Dubaï va accueillir le ministre israélien du commerce Sylvain Shalom, à la tête d’une délégation israélienne pour participer à une conférence sur l’énergie.
La visite est la première du genre d’un haut responsable israélien depuis l’assassinat du responsable militaire du mouvement Hamas Mohammad Mabhouh en 2010.
Comme de coutume pour ce genre d’information, révélées généralement par les sources israéliennes, et étouffées par les responsables arabes, c’est le conseiller de Shalom qui l’a dévoilée, indiquant que le ministre israélien sera accompagné de deux de ses conseillers, de quelques responsables du ministère israélien des affaires étrangères et d’un certain nombre de représentants du secteur privé. Comme si la délégation israélienne allait préparer le terrain à des transactions avec les Emirats.
Les visites d’Israéliens dans cette principauté pour participer à des rencontres et conférences sont devenues chose courante. Mais elles se font en général sans grandes pompes. Parfois, des sources israéliennes trouvent bon de les révéler, sans que les responsables émiratis ne soufflent mot.
Le mois de mai dernier, le quotidien Haaretz, citant un document économique du ministère des Finances, avait annoncé l'ouverture d'une mission diplomatique israélienne dans un pays du Golfe, sans préciser lequel.
Les rencontres à caractère sécuritaire étant aussi très fréquentes, les médias israéliens ont révélé que le chef des services des renseignements israélien s’était rendu à une autre principauté des EAU, Abu Dhabi deux jours après la destitution de Mohammad Morsi en Egypte.
C’est aussi dans cette principauté que le président israélien Shimon Perez s’était adressé en personne, via écran, le mois de novembre dernier, à 26 dirigeants arabes réunis lors du sommet du Conseil de Coopération Golfique (CCG). Comme l’a révélé son bureau le mois suivant.
Comble de l’insolence : les autorités émiraties ont dépêché récemment un message de condoléances aux autorités israéliennes à la mort de l’ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon, connu pour être le bourreau de Sabra et Chatila. Selon la télévision israélienne, le Qatar aussi a fait de même.
Les pays arabes qui s’ouvrent sur l’ennemi sioniste affichent des craintes de l’Iran, de son programme nucléaire et de ses velléités dans la région.
Pourtant, la semaine passée, l’émir de Dubaï, Mohammad Ben Rached al-Maktoum a dit tout le contraire: il a avoué être profondément persuadé que Téhéran ne compte nullement fabriquer de bombe atomique, et réclamé la fin des sanctions contre ce pays.