Cette position a été prise alors que ce sont des membres du Hezbollah qui sont jugés à La Haye pour la mort de son père!
Le chef du Courant du Futur Saad Hariri a affirmé être prêt à former un gouvernement de coalition avec la participation du Hezbollah, a rapporté l’agence Reuters qui l’a interrogé à La Haye, où tient depuis mardi dernier le Tribunal Spécial pour le Liban ses premières séances pour juger les assassins de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, et qui accuse 4 membres du Hezbollah.
« Concernant l’accord, nous sommes très positifs en faveur de la formation d’un gouvernement avec le Hezbollah. C’est quelque chose de bon pour le pays et pour sa stabilité », a-t-il dit.
Selon lui, aucune concession n’a été faite, car d’après lui les suspects sont « innocents tant qu’ils ne sont pas condamnés ».
Et Hariri de préciser : « Nous savons qu’il se peut qu’il en soit ainsi. Mais en fin de compte, c’est un parti politique qui a effectué une alliance importante avec les Aounistes et les autres. Nous essayons de gouverner le pays avec tout le monde parce que nous ne voulons garder personne en dehors parce que le Liban traverse des moments critiques, surtout après l’échec flagrant de la Communauté internationale en Syrie ».
À la question de savoir s’il est optimiste sur la formation du gouvernement, Hariri a dit être « très, très optimiste ».
Une source proche des pourparlers en cours a assuré pour Reuters qu’elles ont beaucoup avancé et qu’ « un gouvernement pourrait voir le jour au cours de ce mois-ci ».
Après avoir harcelé sans relâche le Premier ministre Najib Mikati, le poussant à démissionner, la coalition du 14-Mars entrave depuis 9 mois la formation d’un nouveau cabinet ministériel, au motif qu’elle refuse la présence du Hezbollah parce qu’il participe aux combats en Syrie. Ce retournement de position chez le numéro un du Futur est d’autant plus étonnant qu’il intervient à un moment où ce sont des membres du Hezbollah qui sont jugés par le TSL.