Une députée turque accuse l’AKP d’avoir volé au peuple syrien son droit à la vie.

Selon le quotidien turc Idilink, les enquêtes ont prouvé l’implication du gouvernement turc dans le transfert d’armements aux miliciens takfiris qui combattent en Syrie sous couvert d’assistances humanitaires.

Cet arsenal qui était acheminé via les camions de l’Organisation de Secours Humanitaire Islamique Turc ( OSHIT) proche du gouvernement vers le passage frontalier Cilve Gozu avait été intercepté par la police turque au début du mois de janvier. Il fait depuis l’objet d’une controverse entre la Justice, la Police, l’opposition et le pouvoir turc.

Le 14 janvier dernier, la police turque a perquisitionné le siège de l’OSHIT et arrêté 25 hommes les soupçonnant d’appartenir à Al-Qaïda, et d’envoyer des miliciens en Syrie.

 
Le droit à la vie du peuple syrien volé par l'AKP

 
Par ailleurs, une député turque a fustigé la politique du gouvernement d’Erdogan sur la Syrie l’accusant d’avoir contribué à faire entrer Al-Qaïda en Syrie et de lui avoir dépêché des armes.
Selon l’agence de presse syrienne officielle Sana, cette parlementaire appartient au parti du Peuple républicain et s’appelle Shavak Pife.

Lors  d’une intervention devant le Parlement turc, elle a dit : «  Le gouvernement de Justice et de développement a transformé les contestations qui ont commencé en Syrie en mars 2011 en une guerre régionale. Il a contribué à l’entrée d’Al-Qaïda en Syrie et lui a fourni les armes nécessaires à travers les camions des organisations non gouvernementales officielles. Il a sacrifié la ville d’Iskenderun qui était considéré l’exemple même de la diversité culturelle, à l’avantage d’Al-Qaïda et il a transformé la Turquie en un pays opportuniste qui attise le feu dans les pays voisins ».

Pife explique comment le cabinet turc a fourni une couverture aux miliciens d’Al-Qaïda. 
«  Les jihadistes que le gouvernement de Justice et de développement a considéré comme des hôtes et non des refugiés, pour les protéger du contrôle des Nations Unies s’infiltrent à travers les frontières syro-turques quand bon leur semble et décapitent les citoyens syriens au nom du Jihad », a-t-elle martelé.
Estimant qu’il faut a tout pris qu’Ankara renonce à son soutien à l’envoi des miliciens en Syrie avant de s’assoir à la table des négociations, la parlementaire turque a toutefois appréhendé la réaction à une telle décision des groupuscules extrémistes qui pourraient – leur courroux contre la Turquie.

«  La politique de l’AKP a abouti à des catastrophes en Syrie,.., le gouvernement a volé le droit de vie au peuple syrien », a-t-elle regretté.