Immédiatement, le chef de la municipalité du village d’Ersal a accusé le Hezbollah sans aucun fondement d’avoir tiré les roquettes.
Un massacre horrible a été commis hier vendredi à Ersal, au nord Est de la Békaa, après la chute de dix roquettes en provenance des territoires syriens. Cinq frères, dont l’aîné est âgé de dix ans et le cadet de 18 mois ont été tués. Un sixième enfant et un jeune de 20 ans ont également trouvé la mort.
La main du terrorisme a frappé ce village qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés syriens, et qui constitue le point de transit des miliciens et des armes vers la Syrie. Deux maisons ont été directement touchées par les roquettes. Les enfants de Zaher Houjeiri jouaient en plein air lorsqu’une roquette s’est abattue sur eux. Mohammad (10 ans), Yara (8 ans), Adla (6 ans), Samar (4 ans), et Mahmoud (18 mois) sont tombés en martyre, alors que leur sœur Sahar (6 ans) a été blessée. De plus, Abdel Monem Houjeiri (10 ans) et Hassan Mohammad Ezzedine (20 ans) qui passaient près de la maison au moment de la chute de la roquette, ont également été tués.
Quinze personnes ont été blessées et transportées aux hôpitaux de la Békaa.
Accusation contre le Hezbollah
Immédiatement après l’attentat, le chef de la municipalité d’Ersal Ali Houjeiri a accusé le Hezbollah d’avoir tiré les roquettes après l’attentat contre la ville voisine de Hermel.
"On s’attendait à ce que les roquettes s’abattaient sur nous de l’Est (de la Syrie ndlr), mais voilà qu’elles ont été tirées de la partie Ouest », (en allusion à la ville du Hermel, proche du Hezbollah), a dit Houjeiri.
Les membres de la municipalité d’Ersal et les personnalités éminentes du village ont tenu une réunion urgente dans le siège de la municipalité et publié un communiqué dans lequel ils ont accusé le Hezbollah d’être derrière les tirs. « Le sang de nos enfants est aussi pur que le sang qui a coulé injustement à Tripoli, dans la banlieue et au Hermel. Ces martyrs méritent un jour de deuil national », indique-t-on dans ce communiqué.
Démenti du Hezbollah
Le Hezbollah n’a pas tardé à démentir ces accusations, les qualifiant de « dangereuses ».
Des dizaines de roquettes et d’obus se sont abattus sur les régions frontalières avec la Syrie, notamment sur les villages de Rass Baalback, Jdaydeh, el Qah, el Ein, Labweh et sur le Hermel.
L'armée libanaise confirme l'origine des tirs
Dans un communiqué, l’armée libanaise a indiqué que «vers 10h45 et 12h00, les régions de la plaine de Rass Baalbeck, Kwach, Bouweida-Hermel, el Qaa, et Ersal ont été bombardées par 20 roquettes et obus en provenance des territoires syriens. Certaines roquettes ont fait des victimes dans les rangs des civils, et provoqué des dégâts matériels».
L'EIIL revendique
L’organisation de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a revendiqué les bombardements sur le village d’Ersal, selon un communiqué posté sur sa page de socialisation. « Suite aux mesures prises par les groupes de la soi-disant armée libre à Ersal pour resserrer l’étau sur nos frères dans l’EIIL-wilayat du Liban, un groupe de nos combattants ont bombardé le bastion de l’armée libre dans le village d’Ersal. Nous avertissons les éléments laïcs à Ersal contre la poursuite de cette politique parce que nous allons les punir durement », affirme l’EIIL dans son communiqué.