L’Arabie Saoudite est devenu le pays qui soutient le terrorisme dans la région, à cause des répercussions désastreuses du plan Bandar-David Petraeus au niveau de la région et du monde.
A l’ombre des développements diplomatiques dans la région en prélude à Genève II, l’Arabie Saoudite semble le pays le plus confus face à la position à adopter quant aux règlements de la prochaine période dirigée par les chefs de la diplomatie russo-américaine Serguei Lavrov et John Kerry.
Plusieurs questions se posent sur la véritable raison de la visite surprise effectuée par le chef des renseignements saoudiens Bandar ben Sultan aux Etats-Unis. Alors que les autorités saoudiennes affirment que Bandar compte subir une opération chirurgicale à Washington, la réalité est en effet tout autre. L’échec de l’équipe chargée de diriger la politique étrangère saoudienne a placé le royaume face à un défi réel, celui de son isolement presque total de la scène politique régionale.
En effet, l’Arabie Saoudite est devenu le pays qui soutient le terrorisme dans la région, à cause des répercussions désastreuses du plan Bandar-David Petraeus au niveau de la région et du monde.
Depuis la mise en œuvre du plan visant à renverser le régime du président Assad en 2012, la Syrie est devenue le bastion de tous les groupes affiliés à al-Qaida. Face à la montée de l’extrémisme, il est devenu impossible de contrôler les miliciens affluant des quatre coins du monde. Ceci a poussé les renseignements européens à accourir vers Damas pour contrecarrer les répercussions du retour des éléments européens d’alQaida.
Parallèlement, la direction saoudienne s’est vue dans l’obligation de trancher ses choix dû à l’accélération des contacts diplomatiques russo-américano-iraniens. Ayant reçu des conseils américains de changer leur politique sur le dossier syrien, les responsables saoudiens devraient effectuer des changements imminents pour montrer aux parties régionales et internationales concernées qu’il existe des intentions sérieuses pour se rallier au nouveau climat d’ententes dans la région.
Plusieurs politiciens et analystes avancent l’hypothèse que l’une des conditions de la réussite de l’accord de Genève serait l’éviction de Bandar ben Sultan, le fer de lance des batailles saoudiennes à l’extérieur. De plus, de nombreuses capitales régionales et internationales ont envoyé des messages à l’administration saoudienne selon lesquels le fait de laisser Bandar à son poste reflète un rejet saoudien du plan des ententes au Moyen-Orient.
Pour cette raison, on croit de plus en plus que les informations sur une opération chirurgicale ne sont qu’un alibi en prélude à l’éviction de Bandar de la scène politique.
Du point de vue de la logique, la mission de Bandar est terminée. Il n’a fait qu’envenimer les crises dans plusieurs pays (Irak, Syrie, Liban…). Plus de place au prince dans la période des ententes. Telle serait la nouvelle équation.
Les déclarations de Saad Hariri sur son accord de participer à un gouvernement de coalition dans lequel figure le Hezbollah sont un tournant politique mais aussi un changement des conditions qu’avait fixées Bandra pour le camp du 14 mars, notamment le parti du Futur.
Bref, l’Arabie Saoudite est en train de se repositionner avant d’entamer un mouvement diplomatique, le tout, dans un intervalle de temps historique et sans précédent pour un pays conservateur, et ceci nécessite un remaniement au niveau de la direction du pays.
On rapporte par ailleurs que le rôle du comité chargé de diriger le dossier libanais a été réactivé. Ce comité a reçu le dossier du Liban, de la Syrie et de l’Irak du prince Bandar. Les prochains jours connaitraient des positions saoudiennes nouvelles sur plusieurs scènes arabes.