La question des colonies a provoqué au cours des derniers jours des tensions entre "Israël" et l’Union européenne.
Le Comité Al-Qods, qui rassemble une quinzaine de pays musulmans, a appelé samedi la communauté internationale à faire pression sur "Israël" pour arrêter la colonisation en Cisjordanie occupée et à l’Est de Jérusalem occupée, à la clôture de sa réunion à Marrakech, dans le sud du Maroc.
"Toutes les composantes de la communauté internationale doivent (...) faire pression sur Israël pour qu'il arrête ses opérations de colonisation illégales et provocantes", indique le communiqué final du Comité.
Présidé par le roi Mohammed VI du Maroc, le Comité Al-Qods avait ouvert ses travaux vendredi sur fond de tensions autour de la question des colonies israéliennes en Cisjordanie et à l’Est de Jérusalem AlQuds occupée, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas.
L'arrêt de la colonisation créerait "un contexte favorable à la poursuite des négociations entre" Israël et les Palestiniens, ajoute le texte.
Exprimant son soutien à la reprise de ces négociations, le Comité salue par ailleurs "le rôle sérieux des Etats-Unis" en tant que "parrains" des pourparlers.
Il s'agissait de la première réunion depuis 2000 du Comité Al-Qods, fondé en 1975 et qui "s'emploie à empêcher la fermeture des établissements palestiniens vitaux et la confiscation des terres et des biens" à Jérusalem, selon l'agence officielle marocaine MAP.
Parvenir à une solution au sujet des colonies favoriserait "des relations de paix entre Israël et ses voisins et le monde islamique conformément à l'initiative de paix arabe", insiste le communiqué final.
Le document rappelle les propos tenus par Mahmoud Abbas, qui a appelé "à conjuguer les efforts afin de sauver la Ville sainte de l'attaque féroce des forces israéliennes d'occupation", évoquant une "situation devenue insoutenable".
La question des colonies a provoqué au cours des derniers jours des tensions entre "Israël" et l'Union européenne (UE).
Les ambassadeurs britannique, français, italien et espagnol ont en effet été convoqués vendredi au ministère des Affaires étrangères israélien, en riposte à la convocation la veille d'ambassadeurs israéliens dans ces mêmes pays, suite à l'annonce de plans de construction de quelque 1.800 nouveaux logements dans les colonies.
Ils se sont vu signifier que "leur position sans cesse partiale contre Israël et en faveur des Palestiniens était inacceptable" et mettait "en péril les possibilités de parvenir à un accord entre les deux camps".
Enfin, alors que Rabat avait déploré "le manque de ressources financières" de l'Agence Bayt Mal Al-Qods, l'"instrument opérationnel" du Comité, la déclaration de Marrakech invite "tous les Etats membres et leurs institutions financières à apporter le soutien nécessaire".
Il appelle également à examiner le principe de "contributions réglementaires" des 57 pays de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), dont le secrétaire général, Iyad Madani, était présent au Maroc.
Entre 2008 et 2012, l'Agence Bayt Mal Al-Qods a réalisé quelque 130 projets à Jérusalem occupée, pour un montant de 30 millions de dollars, dans les secteurs de l'enseignement, de la santé, de l'habitat ou d'autres programmes sociaux et d'assistance. Ils ont été financés à hauteur de 80% par le Maroc.