11-03-2025 07:07 AM Jerusalem Timing

L’opposition syrienne en exil décide d’aller à Genève

L’opposition syrienne en exil décide d’aller à Genève

Une décision saluée par les Occidentaux.

L'opposition syrienne en exil décide d'aller à Genève L'opposition syrienne en exil a accepté samedi à Istanbul, après des semaines d'atermoiements et de pressions occidentales et arabes, de participer la semaine prochaine à la conférence de paix de Genève II.

Au terme de discussions dans le huis clos d'un hôtel de la lointaine banlieue stambouliote, 58 membres de la Coalition de l'opposition ont voté oui, 14 non, 2 se sont abstenus et 1 a voté blanc, selon les résultats officiels.

Seuls 75 des quelque 120 délégués de l'opposition ont pris part au scrutin à bulletins secrets, signe des vifs débats.

Le président de la Coalition de l'opposition, et homme de l’Arabie, Ahmad Jarba a déclaré devant la presse, que ces négociations avaient "comme unique but de satisfaire les demandes de la révolution (...) et avant tout de retirer au boucher (le président syrien, ndlr) tous ses pouvoirs".

Jarba a aussi prévenu que la participation à la conférence ne signifiait pas la fin des opérations contre les forces d'Assad menées par l'opposition et sa branche armée, l'Armée syrienne libre (ASL).

Par contre, le pouvoir syrien répète qu'il n'ira pas en Suisse "pour remettre le pouvoir à qui que ce soit", et qu'il revient au président Bachar al-Assad de mener la transition.

La décision de l’opposition saluée par les Occidentaux

Les chefs de la diplomatie française Laurent Fabius et américaine John Kerry ont qualifié cette décision de "courageuse".

A Berlin, le chef de la diplomatie a parlé de  "bonne décision, même si je peux comprendre qu'elle ait été difficile à prendre pour beaucoup d'opposants".

Et à Londres le chef de la diplomatie William Hague a estimé que "la Coalition Nationale a pris cette décision difficile malgré un contexte marqué -selon lui- par les attaques brutales et continuelles du régime contre les civils syriens". Il a rappelé que tout accord  exigerait que le président Bachar al-Assad quitte le pouvoir.