Et l’opposition syrienne a menacé de se retirer de la conférence si l’invitation à l’Iran était maintenue.
L'Iran participera à la conférence de paix de Genève II sur la Syrie à partir de mercredi, a annoncé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.
"Sur la base de l'invitation officielle (du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon), l'Iran participera à cette conférence sans condition préalable", a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne Marzieh Afkham citée par l'agence officielle Irna.
L'Iran, principal allié régional de Damas, s'est engagé à jouer "un rôle positif et constructif" pour mettre fin au conflit syrien, a expliqué Ban Ki-moon, qui a lancé cette invitation à l'issue de discussions avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.
Les discussions entre le gouvernement du président Bachar al-Assad et l'opposition, qui a accepté samedi à Istanbul de participer après des semaines d'atermoiements et de pression occidentales et arabe, doivent débuter vendredi à Genève.
"Le ministre Zarif et moi-même convenons que le but des négociations est d'établir, par consentement mutuel, un gouvernement de transition disposant de la plénitude du pouvoir exécutif", a indiqué Ban.
"Je crois fermement que l'Iran doit faire partie de la solution à la crise syrienne", a affirmé Ban.
Il a précisé que les autres pays invités étaient l'Australie, Bahreïn, la Belgique, la Grèce, le Luxembourg, le Mexique, les Pays-Bas, la Corée du Sud et le Vatican.
Les objectifs des deux camps semblent toutefois inconciliables, l'opposition martelant que son seul but est de se débarrasser d'Assad. Alors que les autorités syriennes ont maintes fois répété qu'elles ne comptaient pas "remettre le pouvoir à qui que ce soit" lors de Genève II.
"Les accords précédents qui étaient en ligne avec les intérêts des pouvoirs étrangers et des (groupes) réactionnaires dans la région ne peuvent pas être la base des prochaines négociations, et la décision du peuple syrien sera déterminante", a pour sa part affirmé lundi le général Massoud Jazayeri, l'adjoint du chef d'état-major des forces armées iraniennes.
Ryad rejette la participation de l'Iran
L'Arabie saoudite a rejeté la participation de l'Iran à la conférence de Genève II, du moment qu'il n'a pas accepté l'instauration d'un gouvernement de transition à Damas.
"Toute invitation à la conférence de Genève doit être liée à l'acceptation (...) d'un gouvernement de transition" en Syrie, a déclaré un porte-parole officiel à Ryad.
"N'ayant pas adopté publiquement une telle position, l'Iran se trouve disqualifié pour participer à la conférence", a-t-il ajouté.
Le porte-parole a souligné que l'Iran était d'autant plus "disqualifié" pour participer à cette conférence qu'"il a des forces militaires combattant aux côtés de celles du régime" syrien.
Et l'opposition syrienne a menacé de se retirer de la conférence si l'invitation à l'Iran était maintenue.