Le président de la république libanaise a insisté sur le fait que la formation du gouvernement n’est pas liée àb la tenue de la conférende de Geneve 2 dans deux jours..
Le président de la République Michel Sleiman a annoncé lundi que le Liban participera à la Conférence de paix sur la Syrie, dite Genève 2, qui débutera dans deux jours, rappelant la position du Liban quant à son engagement à la politique de distanciation à l'égard de la crise syrienne, ainsi qu'à son opposition à toute intervention étrangère dans ledit conflit.
"Le Liban est concerné par la recherche d'une solution politique à la crise syrienne qui permettrait le retour à la stabilité dans ce pays frère et contribuerait également au retour des réfugiés syriens dans leur pays", a déclaré M. Sleiman dans un discours prononcé devant le corps diplomatique.
Le chef de l'Etat a indiqué que "la scène intérieure est fragilisée, depuis l'année 2011, par le conflit syrien. Elle a été le théâtre de tensions confessionnelles et a également souffert d'un afflux massif des réfugiés syriens et palestiniens, ainsi que de la recrudescence des attentats suicides et de l'ingérence des parties libanaises dans le conflit syrien".
Il a affirmé, dans ce contexte, que les attentats suicides ne resteront pas impunis, le début des travaux du Tribunal Spécial pour le Liban ayant pour but la révélation de la vérité et la sanction des criminels en est la preuve.
Le chef de l'Etat a déclaré que les efforts seront déployés d'une manière continue en vue de la mise en place d'un nouveau gouvernement, du lancement des travaux du comité national de dialogue, pour paver la voie aux échéances constitutionnelles et pour l'entente sur une nouvelle loi électorale qui permettrait le bon déroulement des élections législatives.
M. Sleiman a en outre demandé aux pays frères et amis d'aider le Liban dans l'accomplissement de ses grands objectifs, dont la mise du pays à l'écart des conflits régionaux à travers l'engagement à la Déclaration de Baabda, ainsi que l'application totale de la Résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, 1701.
Il a sollicité également de ces pays un appui au dossier des réfugiés syriens, à l'économie libanaise et à l'armée libanaise, remerciant, dans ce cadre, l'Arabie saoudite pour le don exceptionnel qu'elle a accordé à l'institution militaire.
Quant aux négociations israélo-palestiniennes, M. Sleiman a annoncé que le Liban poursuivra les efforts fournis pour faire réussir ces négociations, rappelant que " pas de paix effective au Moyen-Orient sans une solution juste et globale au conflit arabo-israélien ".
Concernant l'échéance présidentielle, le chef de l'Etat a conclu qu'il fournira des efforts majeurs en vue de créer un climat propice au déroulement de la présidentielle de manière démocratique et calme.
Sur un autre plan, le président Sleiman a reçu l'émissaire du président français pour le Moyen Orient, Emmanuel Bon qui a lui a transmis les salutations de son homologue et le désir de la France de soutenir le Liban à tous les niveaux ainsi que les démarches du chef de l'Etat pour préserver l'unité nationale et la stabilité.
Le chef d'Etat major français Edouard Guillaud, présent également, a assuré que sa visite consistait à coordonner avec le commandement de l'armée quant aux aides accordées à l'institution.
M. Sleiman a remercié la France pour son assistance à l'armée, affirmant que "la coordination est en cours depuis des décennies entre les armées des deux pays".
Il s'est entretenu avec le ministre sortant de l'Energie et de l'Eau, Gebran Bassil, sur les développements politiques et gouvernementaux en cours.