Le député du Hezbolah, Ali Ammar a déclaré que" le takfirisme est le deuxième visage de l’ennemi israélien"

Le chef du PSP, le député Walid Joumblatt, a condamné l'attentat qui a secoué Haret Hreik dans la matinée de mardi, dénonçant la présence, au Liban, d'éléments takfiristes qui sèment le terrorisme.

Tout en prévoyant « des attentats supplémentaires au Liban », M. Joumblatt a noté que « la solidarité sécuritaire était plus importante que celle gouvernementale ».

Le député Walid Joumblatt a souligné que « le Liban est entré dans une folie meurtrière  et il y a des éléments takfiris qui ont commencé à répandre le terrorisme ».

Joumblatt a appelé à « combler les failles sécuritaires et frontalières parce que ces éléments terroristes passent à travers la frontière libano-syrienne, toujours ouverte », soulignant que « la théorisation ne sert à rien ».

Et de poursuivre: « Il y a aujourd’hui une maladie doctrinale, politique et idéologique qui a été construite par ceux qui s’appellent «les prédicateurs» et qui déforme l'islam sous la bannière du jihad contre .Ce n'est pas cela le  jihad, ce qui se passe est contraire à l'Islam».

Et de conclure : « l'analyse ne sert à rien, toutefois il faut revoir  la politique de l'éducation et de l'orientation islamique dans les mosquées et les écoles afin de limiter ce phénomène, qui est  vieux  mais qui a commencé à dominer. Ainsi, il a détruit un pays comme le Pakistan, l'Afghanistan, et a débarqué dans les pays arabes aujourd'hui ».

Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a condamné, l'attentat à Haret Hreik, assurant que "l'Islam n'est en aucun cas lié à ces actes criminels".

"L'attentat terroriste démontre que les instigateurs de la discorde et du chaos font leur possible pour déstabiliser le pays. Cet acte a eu lieu alors que les Libanais ont commencé à se réjouir d'une formation proche du nouveau gouvernement", a-t-il regretté.

Cheikh Kabbani s'est adressé aux Libanais pour leur dire qu'en dépit des différends sur la scène intèrieure, "nous fournissons des efforts en faveur de votre unité. La main criminelle exploite votre appartenance communautaire dans le but d'exacerber les discordes confessionnelles et d'anéantir la patrie. L'unité, la solidarité et le dialogue représentent notre seule planche de secours".

Le député Ali Ammar, membre du bloc parlementaire de la Fidélité à la résistance du Hezbollah, a accusé les groupes takfiristes d'être responsables de l'attentat  de Haret Hreik, notant qu'"au moment de l'attentat des drones israéliens survolaient la banlieue-sud, comme si le takfirisme était en fait le deuxième visage de l'ennemi israélien". .

" Ces derniers veulent porter atteinte à l'unité nationale, à la paix civile et à la co-existence particulièrement au moment de l'apparition d'une lueur positive dans la vie politique", a déclaré M. Ammar.

Il a affirmé que la résistance reste fermement attachée au triptyque peuple-armée-résistance.

Le député Hani Kobeissy, membre du bloc parlementaire du Développement et de la Libération du mouvement Amal, a souligné que les terroristes takfiristes étaient les auteurs de la série des attentats visant les zones résidentielles dans le but de déstabiliser le pays en faveur de l'ennemi sioniste.

" Le but de cette explosion est de torpiller la stabilité qui a pavé la voie à la formation d'un nouveau gouvernement d'Union nationale" a-t-il ajouté.

Le député Kobeissy a enfin conclu que la formation d'un gouvernement d'Union nationale aidera à apaiser la tension ambiante.

Le ministre sortant de la Santé, Ali Hassan Khalil, du bloc du Mouvement Amal, a dénoncé le "crime terroriste" qui a frappé mardi Haret Hreik dans la Banlieue Sud de Beyrouth, présentant ses condoléances aux familles des martyrs et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

"Il est désormais clair que cette bataille est devenue ouverte et qu'elle vise à saper la stabilité et la sécurité du pays. Un tel acte lâche devrait pousser les Libanais à s'unifier et à assumer leurs responsabilités", a-t-il dit dans un communiqué.

Le ministre sortant a en outre indiqué que ce qui se passe aujourd'hui compliquerait davantage les choses au niveau politique. "Il devrait pousser également les composantes politiques à réviser leurs positions, en vue de parvenir à une entente autour d'un gouvernement politique fort et capable de faire face à de tels incidents", a-t-il déclaré.

M. Hassan Khalil a enfin appelé à la clairvoyance au milieu de telle situation sécuritaire, ainsi qu'à placer l'intérêt national au-dessus de toute autre considération.

Le vice-président du Conseil supérieur islamique chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a fermement condamné,  "l'attentat terroriste dans la banlieue sud, qui menace le pays d'un glissement dans l'abîme", exhortant "les citoyens à faire face à ces actes lâches".

"Les responsables doivent affronter ces actes et s'unir face au mal et au terrorisme. Ils sont appelés à se mettre d'accord sur un gouvernement consensuel", a-t-il précisé.

Cheikh Kabalan a enfin présenté ses condoléances aux familles des martyrs et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.