25-11-2024 11:17 AM Jerusalem Timing

Liban: Le prochain cabinet pourrait combler le vide présidentiel

Liban: Le prochain cabinet pourrait combler le vide présidentiel

Le nouveau cabinet doit organiser l’élection présidentielle, insiste la France.

Liban: Le prochain cabinet pourrait combler le vide présidentielLes forces politiques libanaises prennent en considération l’éventualité de l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.

Aussi, leur approche à l’égard de la formation d’un nouveau gouvernement est-elle dictée par la conviction selon laquelle ce cabinet sera appelé à gérer le pays et à exercer les prérogatives du président de la République, lors de la vacance à la première magistrature de l’Etat.

Chaque camp tente donc de conforter sa position dans la prochaine composition ministérielle afin de se garantir une participation optimale dans le «gouvernement présidentiel», qui pourrait rester en place pour une longue période dans l’hypothèse où il n’y aura pas d’entente sur l’élection d’un nouveau président.

Un gouvernement de fait accompli auraient menacé de saper l’échéance présidentielle, d’un même qu’un cabinet d’union pourrait conduire les uns à favoriser le vide à la présidence de la République, dès lors que le gouvernement, composé de toutes les parties, pourra remplir la vacance.

Dans ce cadre, des milieux chrétiens ont exprimé leur étonnement à l’égard de l’engouement suscité par les tractations relatives à la formation du nouveau gouvernement, donnant l’impression que ce dernier ne sera pas mis sur pied pour une courte durée mais plutôt pour une période qui ira au-delà du 25 mai prochain.

Les mêmes sources ont exprimé leurs craintes de voir le nouveau gouvernement formé aux dépens de l’échéance présidentielle, ajoutant que la présidence de la République ne doit pas être victime de l’entente gouvernementale, dont le principal objectif est de désamorcer la tension, en mettant au sein d’un même gouvernement le Courant du futur et le Hezbollah.

Le nouveau cabinet doit organiser l’élection présidentielle, insiste la France

Emmanuel Bonne chez Michel AounEntre-temps, le président français François Hollande a dépêché au Liban son émissaire et son conseiller pour les affaires du Moyen-Orient, Emmanuel Bonne, qui a rencontré plusieurs responsables libanais, notamment des dirigeants chrétiens, avec qui il s’est concerté des développements sur la scène libanaise ainsi que de leur position vis-à-vis de l’élection présidentielle.

Selon des sources diplomatiques, Paris considère qu’il revient en premier lieu aux chrétiens d’adopter une approche positive et souple à cet égard, de sorte à garantir la tenue du scrutin et de prendre une décision entre eux afin de parvenir à une entente et d’assurer l’élection d’un nouveau président de la République dans les délais constitutionnels.

Paris ainsi que d’autres grandes puissances estiment que pour soutenir le Liban il faut avoir un partenaire libanais, le gouvernement d’expédition des affaires courantes ayant perdu toute représentativité. Il appartient donc aux Libanais d’assurer que ces aides soient accordées au pays en dégageant une entente sur la formation d’un gouvernement fort et rassembleur.

La France a adressé, par la visite de l’émissaire présidentiel, un message qui consiste à dire sa disposition à contribuer à la mise en place d’une entente régionale et internationale, qui permettra la formation d’un gouvernement, à condition que le nouveau Cabinet oeuvre en faveur de la tenue de l’élection présidentielle dans les délais prévus.

L’ambassadeur américain au Liban, David Hale, a rencontré à Paris l’ancien Premier ministre Saad Hariri ainsi que d’autres responsables, dans une tentative de délier le noeud gordien lié à l’élection présidentielle, et ce pour assurer l’organisation du scrutin à la date prévue.

Il n’est pas donc pas question uniquement de la mise en place du gouvernement, mais également du scrutin présidentiel et de la personne du prochain président.

L’élection de l’un des quatre principaux dirigeants maronites, Samir Geagea, Michel Aoun, Sleiman Frangié et Amine Gemayel, constituera un défi aux deux camps adverses, d’où la nécessité dans la conjoncture actuelle de nommer un candidat consensuel, faisant l’objet d’une entente entre les chrétiens en général et les maronites en particulier et c’est ce qui se déroule en coulisses, retardant ainsi la formation du gouvernement.

As Safir+ An Nahar+ Mediarama