Croit-on que le problème syrien puisse être abordé sérieusement sans que le facteur iranien soit pris en compte?
L'exclusion de Téhéran de la conférence de Genève-2 est inadmissible, aucun règlement du conflit syrien n'étant possible sans prise en compte du facteur iranien, a indiqué le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans une interview à la chaîne de télévision BBC.
"Le rappel de l'invitation adressée l'Iran est absolument inadmissible. Croit-on que le problème syrien puisse être abordé sérieusement sans que le facteur iranien soit pris en compte? Sans doute, tout cela doit être pris en considération", a souligné le chef du gouvernement russe.
La situation qui voit le jour lorsque la communauté internationale envoie une invitation, puis la rappelle, est contre-productive, a assuré M.Medvedev.
La conférence de Genève-2, réunissant le pouvoir et certains groupes de l'opposition syriens à une même table de négociations, a débuté le 22 janvier à Montreux, sur le lac Léman. Ce forum est appelé à apporter une solution à la crise qui secoue la Syrie depuis près de trois ans.
Mardi 14 janvier, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a retiré l'invitation de l'Iran, principal allié régional de Damas, Téhéran ayant refusé d'accepter le communiqué adopté en juin 2012 à l'issue de la première conférence de Genève, condition sine qua non de sa participation à la nouvelle réunion.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne, soutenue par l’Arabie, avait auparavant déclaré qu'elle ne participerait pas à la conférence internationale si l'invitation adressée à l'Iran par l'Onu n'était pas retirée.