Il semble que la France oeuvre pour la faire changer
L’émissaire français, Jean-François Girault, a eu des entretiens à Téhéran avec de hauts responsables du ministère iranien des Affaires étrangères et du Conseil de la sécurité nationale.
Des sources informées rapportent que les pourparlers ont porté sur «la situation au Liban et en Syrie». Ces sources font état d’une «convergence des points de vue au sujet de la situation au Liban», les deux parties s’étant accordées sur le fait que «la déstabilisation de ce pays est importée du conflit syrien», et qu’il faudra «se mobiliser en appui à la stabilité du Liban, à ses institutions et à son processus électoral».
Ces sources ont par ailleurs indiqué que l’Iran a refusé de changer de position en ce qui concerne la participation du Hezbollah au conflit sur le sol syrien mais a partagé l’inquiétude de la France, vu que la situation au Liban est la plus volatile parmi les voisins de la Syrie: le gouvernement a démissionné, une échéance présidentielle se profile à l’horizon, et le problème des réfugiés syriens ne cesse de s’exacerber, ces réfugiés représentant désormais le quart de la population libanaise.
L’Iran, ajoutent ces sources, considère que le Liban n’est pas en mesure de supporter une crise importée sur son territoire. Téhéran appuie l’unité du Liban, le renforcement de l’Etat, la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’élection d’un président de la République à la date prévue.
S’agissant du rôle du Hezbollah en Syrie, l’Iran a affirmé que le ce parti est intervenu sur le sol syrien afin de protéger les Libanais à la frontière. Plus la sécurité de ces Libanais s’améliore, plus le Hezbollah réduira sa présence sur le sol syrien.
Réagissant à cette analyse, la partie française a estimé de son côté que cette intervention sur le sol syrien représente un danger aussi bien pour le Liban que pour la Syrie.
Concernant la Syrie, les responsables iraniens à tous les niveaux rencontrés par l’émissaire français ont assuré que Bachar al-Assad avait toujours un rôle et qu’il était le seul à pouvoir unifier le pays autour de lui.
Al Hayat-Médiarama