Le Hezbollah a pris ses propres décisions, a-t-il dit.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif a fermement démenti vendredi à Davos l'envoi par son pays en Syrie d'éléments du Hezbollah pour combattre au côté du régime syrien.
"Nous n'envoyons pas de gens en Syrie. Le Hezbollah a pris ses propres décisions", a déclaré Zarif au cours d'un débat lors du Forum économique mondial, en réponse à une question de l'animatrice accusant Téhéran d'envoyer des membres du Hezbollah en Syrie.
Le chef de la diplomatie iranienne s'est voulu rassurant, plaidant pour "un futur meilleur".
"Peut-être, l'an prochain, nous pourrions nous retrouver ici en ayant résolu la crise syrienne. L'Iran est totalement engagé vers ce futur", a-t-il affirmé.
"Nous sommes à la croisée des chemins", a-t-ajouté, souhaitant "mettre fin à l'illusion qu'il peut y avoir une solution militaire" en Syrie. "Il n'y a pas d'obstacles structurels à une solution", a-t-il encore affirmé, au moment où à Genève, l'émissaire de l'ONU pour le conflit syrien, Lakhdar Brahimi, tente d'amener des représentants du régime et de l'opposition à négocier.
Zarif a aussi réitéré, à l'instar du président Rohani, que l'Iran avait "de bonnes relations" avec ses voisins, rappelant qu'il était allé en Irak en septembre pour sa première visite à l'étranger.
"Je suis prêt à aller en Arabie saoudite", a-t-il confirmé, alors que les relations entre les deux grandes puissances régionales sont notoirement tendues.