Saleh avait déclaré qu’il se réservait le droit de ne pas signer le plan du CCG si des représentants du Qatar étaient présents.
Le Qatar a annoncé jeudi son retrait de la médiation des monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au Yémen, actuellement dans l'impasse après le refus du président contesté Ali Abdallah Saleh de signer le plan proposé pour une sortie de crise.
Le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, a communiqué cette décision au secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani, pendant un entretien téléphonique, a annoncé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Il a expliqué ce retrait par "les tergiversations et le retard pris pour la signature de l'accord proposé" et "par l'intensité des affrontements" au Yémen où 19 manifestants hostiles au président Saleh ont été tués en 24 heures par les forces de l'ordre.
Les relations entre Sanaa et Doha se sont encore dégradées avec des déclarations du président Saleh accusant le Qatar de "complot" contre son pays.
"C'est l'Etat du Qatar qui finance actuellement le chaos au Yémen ainsi qu'en Egypte et en Syrie et partout dans le monde arabe", avait déclaré Saleh fin avril à la télévision "Russia Today", ajoutant dans une virulente attaque contre Doha qu'il se réservait le droit de ne pas signer le plan du CCG "si des représentants du Qatar étaient présents".
La médiation du CCG, refutée par les jeunes opposants, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de Saleh, en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.