Arrestation de la femme à l’origine des violences confessionnelles.
Des milliers d'Egyptiens manifestaient vendredi sur l'emblématique place Tahrir au Caire pour "l'unité nationale" entre musulmans et chrétiens, après des violences confessionnelles qui ont fait
15 morts la semaine dernière.
"Unité nationale", proclamait une énorme banderole accrochée à l'un des immeubles surplombant la place et arborant une croix et un croissant --symboles du christianisme et de l'islam-- entrelacés selon des images en direct de la télévision d'Etat.
Vendredi, les manifestants ont aussi demandé l'application de la loi, l'un
d'eux brandissant une pancarte proclamant "Le peuple veut un Etat de droit".
Les appels à manifester vendredi place Tahrir et à travers le pays contre les divisions religieuses se sont multipliés ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
Arrestation de la femme à l’origine des violences confessionnelles
Une Egyptienne chrétienne, à l'origine des violences confessionnelles ayant fait 15 morts au Caire samedi soir, a été arrêtée jeudi, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Agée de 26 ans, Abir Fakhry, qui vivait dans la ville d'Assiout (sud) avec son mari chrétien, a fui sa maison et s'est convertie à l'islam afin d'épouser un musulman, Yassin Thabet, selon la même source.
Elle est retenue sous l'accusation de polyandrie, d'après la source judiciaire.
Les heurts de samedi dans le quartier populaire d'Imbaba, ont fait 15 morts et plus de 200 blessés.
Depuis des mois, l'Egypte connaît une montée des tensions confessionnelles, alimentée par des sbires de l’ancien régime, comme l’affirment des représentants de la révolution égyptienne.