Les rebelles libyens demandent à être reconnus par les Etats-Unis comme "l’unique représentant légitime du peuple libyen".
Les opérations militaires en Libye entraînent un coût d'environ 750 millions de dollars pour les Etats-Unis, a affirmé jeudi le secrétaire à la guerre Robert Gates, lors d'une visite à la base des Marines à Camp Lejeune (Caroline du Nord).
Ce surcoût sera financé sur le budget du Pentagone et ne nécessitera pas de rallonge du Congrès, a-t-il ajouté.
Le ministre n'a pas précisé s'il s'agissait du coût depuis le début des opérations le 19 mars ou s'il s'agissait des dépenses prévues pour ces opérations d'ici la fin de l'exercice budgétaire le 30 septembre.
Ce chiffre laisse supposer un coût supplémentaire par rapport à ce que le Pentagone prévoyait ce qu'a démenti son porte-parole, le colonel David Lapan.
Au 4 avril, trois jours après le transfert de la conduite des opérations des Etats-Unis à l'Otan, 608 millions de dollars avaient été dépensés.
Le Pentagone prévoyait un budget d'environ 40 millions supplémentaires pour chaque mois d'opération.
Depuis début avril, les Etats-Unis apportent essentiellement un rôle de soutien à l'opération de l'Otan, notamment grâce à leurs avions ravitailleurs et de brouillage. Ils ont repris leurs frappes aériennes le 21 avril à l'aide de deux drones Predator.
Les rebelles libyens demandent à être reconnus par les Etats-Unis
Le chef de la diplomatie de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a déclaré jeudi qu'il souhaitait que les Etats-Unis reconnaissent officiellement les rebelles libyens, à la veille d'entretiens à
la Maison Blanche.
Interrogé sur la chaîne CNN sur ce qu'il attend des entretiens qu'il aura vendredi avec l'administration américaine à la Maison Blanche, Mahmoud Jibril a souhaité que le CNT soit reconnu comme "l'unique représentant légitime du peuple libyen".
A l'inverse de la France, de l'Italie, du Qatar et de la Gambie, les Etats-Unis n'ont pas officiellement reconnu le CNT, qui siège à Benghazi (est de la Libye), comme le représentant légitime du peuple libyen, à la place du régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans à Tripoli.
Jibril sera reçu vendredi à la Maison Blanche par le conseiller du président Obama pour la Sécurité nationale, Tom Donilon. Il a rencontré depuis son arrivée à Washington des parlementaires américains et des responsables de l'administration.
Plus tôt jeudi, lors d'un discours devant le centre de réflexion Brookings, M. Jibril a pronostiqué une chute du régime Kadhafi "dans les quelques semaines à venir" et demandé l'aide des Etats-Unis pour aider financièrement les insurgés.
De source proche de l'administration, Washington pourrait ainsi verser à court terme plus de 150 millions de dollars aux rebelles.
Pendant que M. Jibril prenait la parole à Washington, le chef du CNT Moustapha Abdeljalil était à Londres pour rencontrer le chef du gouvernement britannique David Cameron. Ce dernier a fait jeudi un pas de plus dans son soutien à l'opposition libyenne, en l'"invitant" à ouvrir un bureau à Londres, le premier en Europe.