L’Arabie saoudite, premier client de la France.
Les exportations françaises d'armements ont bondi en 2013 d'environ 30 % par rapport à l'année précédente, avec 6,3 milliards d'euros de prises de commandes, grâce notamment à d'importants contrats conclus au Moyen-Orient, a indiqué mercredi le ministère de la Défense.
En 2012, année plutôt terne pour le secteur, les prises de commandes s'étaient élevées à 4,8 milliards d'euros, contre 6,5 milliards un an plus tôt.
2013 a en revanche été marquée par "un retour significatif des contrats majeurs", avec huit contrats d'environ 200 millions d'euros, contre trois seulement l'année précédente.
Des résultats préliminaires que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit présenter ce jeudi à Brest, lors de la remise par les chantiers navals DCNS d'une frégate multimissions (FREMM) à la marine royale marocaine.
Dans un contexte politique favorable, en raison des tensions entre le puissant concurrent américain et ses alliés dans le Golfe, Paris espère "faire au moins aussi bien en 2014" et conforter sa position de quatrième exportateur d'armes mondial, derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie.
L'Arabie saoudite, premier client de la France
Géographiquement, la France a fait en 2013 un retour en force sur le marché moyen-oriental, qui a représenté 40 % du total de ses exportations.
Avec 1,8 milliard d'euros de prises de commandes et 28 % de l'ensemble, l'Arabie saoudite est le premier client de la France en matière d'armement.
Parmi les gros contrats 2013, la rénovation de la flotte saoudienne compte pour plus de 500 millions d'euros, et la vente de satellites de communication au Brésil pour 300 millions.
La politique étrangère récompensée ?
Les exportations dans le domaine satellitaire ont été multipliées par quatre par rapport à 2012 et ont constitué 1/8e des 6,3 milliards de prises de commandes, avec un fort potentiel de développement pour les années à venir, estime-t-on au ministère.
Plusieurs facteurs expliquent, selon la Défense, le rebond des exportations françaises. La politique française au Moyen-Orient - notamment sur la Syrie ou l'Iran - "fait que les monarchies du Golfe ont tendance à favoriser les commandes françaises", souligne-t-on.