25-11-2024 09:43 AM Jerusalem Timing

Tsahal doit quitter la Cisjordanie d’ici trois ans

Tsahal doit quitter la Cisjordanie d’ici trois ans

Pour Mahmoud Abbas, "ceux qui proposent une période de transition de 10 ou 15 ans montrent simplement qu’ils ne veulent pas d’un retrait".

Tsahal doit quitter la Cisjordanie d’ici trois ansMahmoud Abbas, dirigeant de l'Autorité palestinienne, est prêt à autoriser pendant trois ans la présence de militaires israéliens en Cisjordanie, soit la durée de la période de transition prévue par les accords de paix.

"Ceux qui proposent une période de transition de 10 ou 15 ans montrent simplement qu’ils ne veulent pas d’un retrait", estime-t-il.

Les Israéliens et les Américains, qui cherchent à protéger leur allié, insistent au contraire sur la présence à long terme de Tsahal, écrit jeudi 30 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 Qui doit assurer la sécurité de ces territoires ? Combien de temps cette présence militaire va durer ? Dans les négociations qui se déroulent actuellement avec la médiation des Etats-Unis, ces questions sont centrales.

« Israël » compte uniquement sur sa propre armée et pas sur un contingent international. Selon les dirigeants de Tel-Aviv, la présence militaire de l'armée israélienne dans la vallée du Jourdain pourrait durer jusqu'à 40 ans.

La Palestine n'est pas de cet avis. "Nous pensons qu'une période de transition ne doit pas excéder trois ans. Pendant cette période Israël pourra se retirer progressivement. Nous voulons bien qu'une tierce partie comme l'Otan prenne la place d'Israël après son retrait, pour assurer des deux côtés que les choses continueront normalement", a déclaré Abbas.

Pour sa part, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que l'Autorité palestinienne devait être "démilitarisée" : "La sécurité doit être assurée par Israël et dans ce cas seulement, les Israéliens se sentiront protégés".

Netanyahou exige la présence de Tsahal en Cisjordanie et le droit de pourchasser les terroristes palestiniens sur l'ensemble du territoire palestinien. Les Israéliens sont persuadés que la Cisjordanie pourrait devenir un avant-poste pour des attaques soi-disant terroristes contre les Israéliens. Netanyahu est également contrarié par la réticence d'Abbas à reconnaître « Israël » comme l'Etat hébreu. Selon lui, la vie des réfugiés palestiniens n'empirerait pas.

Le président américain Barack Obama cherche à calmer Netanyahou : mercredi au Congrès il a notamment rappelé qu’il reconnaissait l'Etat hébreu et serait toujours de son côté. Il a également déclaré que Washington jouait un rôle de médiateur dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens, et qu'il soutenait l'indépendance de la Palestine. Les USA comptent parvenir à un résultat d'ici fin avril. Ils préparent à cet effet un projet d'accord-cadre qui servirait de base pour un accord de « paix » à part entière.

La semaine dernière, Netanyahou a nuancé à Davos : "Les Américains formulent leur propre position - ce n'est pas la nôtre. Israël n'est pas forcé de l'accepter".

 L'atermoiement des négociations, quel qu’en soit le prétexte, convient parfaitement à « Israël ».

Abbas argumente dans l’autre sens. Selon lui, en cas de signature d'un accord « Israël » pourrait être immédiatement reconnu par 57 pays arabes et musulmans, comme prévu par l'initiative de paix arabe de 2002. "C'est une opportunité, pour vous, qui pourrait ne plus se représenter", a-t-il lancé à l’adresse des Israéliens.

Avec Ria Novosti