Seules 39,4% des personnes interrogées approuvaient son action en janvier, contre 48,1% en décembre 2013 et 71,1% en décembre 2011.
La cote de popularité du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fortement reculé depuis le début mi-décembre du scandale politico-financier qui éclabousse son gouvernement, révèle un sondage publié jeudi.
Selon cette enquête réalisée par l'institut Metropoll, seules 39,4% des personnes interrogées approuvaient son action en janvier, contre 48,1% en décembre 2013 et 71,1% en décembre 2011.
Si les élections législatives avaient lieu aujourd'hui, le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan obtiendrait 36,3% des suffrages, contre 23,6% au Parti républicain du peuple (CHP) et 12,6% au Parti de l'action nationaliste (MHP), indique également l'enquête Metropoll.
L'AKP avait largement emporté les élections générales de 2011 en totalisant près de la moitié des suffrages (49,8%).
Par ailleurs, 42,2% des personnes interrogées rejettent la thèse du "complot" défendue par M. Erdogan et pensent que la crise politique actuelle a été provoquée par les seules enquêtes judiciaires qui visent des proches du gouvernement.
24,9% estiment au contraire qu'elle relève d'une "tentative de coup" d'Etat contre le régime.
De même, 60% des Turcs jugent justifiées ces enquêtes, qui ont abouti à l'inculpation ou l'incarcération de dizaines de patrons, hommes d'affaires et élus proches du régime, contre 26,5% qui pensent le contraire.
En outre, 59,7% des personnes sondées sont persuadées de la volonté du pouvoir d'étouffer les enquêtes en cours.
Par contre, 57,3% des Turcs considèrent, comme M. Erdogan, que la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen constitue un "Etat dans l'Etat".
Le Premier ministre accuse l'organisation de M. Gülen de vouloir le déstabiliser avant les municipales de la fin mars et la présidentielle prévue en août 2014.