Pour Erdogan, toutes les fois qu’il se rend en Syrie, il est témoin de l’affection populaire dont jouit Bachar al-Assad.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan estime qu'il est "trop tôt" pour dire si le président syrien Bachar al-Assad doit partir.
Décrivant le président syrien comme un "ami", M. Erdogan a affirmé que son pays avait préconisé des réformes en Syrie avant même le début de l’insurrection dans ce pays, dans une interview diffusée jeudi soir par la télévision américaine Bloomberg.
"Il s'est mis en retard (pour des réformes). J'espère qu'il va rapidement prendre de telles mesures et s'unir avec son peuple, parce que toutes les fois que je me rends en Syrie, je suis témoin de l'affection populaire dont jouit Bachar al-Assad", a ajouté M. Erdogan.
L'an dernier, a-t-il dit, il a eu de "longues conversations" avec M. Assad sur la nécessité de lever l'état d'urgence, de libérer les prisonniers politiques, de changer le système électoral et d'autoriser le multipartisme.
"Je lui avais même dit: +Au besoin, envoyez nous des gens à vous, nous leur montrerons+ comment s'organise un parti politique, et comment on communique avec la population", a ajouté M. Erdogan.
"Nous étions d'accord sur ce sujet, mais les choses ont traîné, et l'effet domino (des révoltes arabes) a touché aussi la Syrie", a-t-il dit, avant de souligner sur le fait que l'unité et l'intégrité de la Syrie doivent être préservées."