Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, ne remettra la composition de son équipe ministérielle au président Michel Sleiman qu’après avoir obtenu la réponse officielle du Hezbollah lui communiquant les résultats de sa médiation.

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé qu'"il y a peut-être un petit espoir qui se lève au Liban. M. Saad Hariri a accepté et envisage qu'un gouvernement soit possible avec le Hezbollah".

Et d'ajouter :" Ce qui signifie que ces quelques interdits ont été levés et que quelques mouvements puissants ont découplé peut-être la situation syrienne de la situation libanaise. Nous allons voir cela dans les mois qui viennent".

Sur le plan politique , le délai accordé au Hezbollah pour annoncer le bilan de ses démarches auprès du général Michel Aoun a été prolongé.
 
Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, ne remettra donc la composition de son équipe ministérielle au président Michel Sleiman qu’après avoir obtenu la réponse officielle du Hezbollah lui communiquant les résultats de sa médiation.

Des sources bien informées ne sont toutefois pas optimistes. Elles pensent, en effet, que rien ne permet d’espérer un revirement de la part du général Aoun, qui a haussé le ton davantage à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme.

Des sources proches du Courant du futur démentent par ailleurs les rumeurs selon lesquelles Saad Hariri aurait fait marche arrière sur le principe de la rotation des portefeuilles ministériels.

Démarches en cours

D'un autre côté, des démarches sont entreprises dans le plus grand secret pour parvenir à une sortie de crise dans le dossier gouvernemental. Ces démarches prennent pour point de départ une proposition mise en avant par Walid Joumblatt et font l’objet de consultations tous azimuts. Cette initiative consiste à accorder au général Michel Aoun une représentation de poids au sein du nouveau gouvernement. Des contacts ont été entrepris, à cette fin, avec le président de la République Michel Sleiman, le chef du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre désigné Tammam Salam, ainsi que le leader du Courant du futur Saad Hariri et le Hezbollah.

Des sources informées refusent d’en dire plus, mais tiennent à démentir les rumeurs évoquant l’octroi au Courant patriotique libre du portefeuille des Affaires étrangères. En même temps, elles réfutent les informations diffusées par la chaîne Al Manar selon lesquelles Tammam Salam aurait refusé d’accorder au CPL les portefeuilles des Affaires étrangères et de l’Education s’il acceptait de renoncer au portefeuille de l’Energie.

Des sources proches du 8-Mars évoquent un surplace dans ce dossier et démentent les informations selon lesquelles le tandem chiite (Amal-Hezbollah) renoncerait à un portefeuille régalien au profit de Michel Aoun. "Personne n’a évoqué la question avec le président Berry", assurent-elles.

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