La valse des émissaires étrangers au Liban présage le début de démarches internationales liées à l’échéance.
Une semaine après son arrivée au Liban et après y avoir pris officiellement ses fonctions, l’ambassadeur des Etats-unis, David Hale, a rencontré un ami libanais, lui-même diplomate chevronné, à qui il a dit: "Nous avons rompu les liens avec certaine factions libanaises plus qu’il ne le fallait. Il faut que l’on soit ouvert à tous les Libanais sans exception".
Ces propos illustrent un revirement dans l’approche américaine à l’égard des dossiers libanais, un changement qui ne serait pas sans rapport avec le dossier du pétrole au Liban. Les Américains se concentrent sur l’échéance présidentielle, qui constitue une priorité, sans faire mystère de leurs critiques à l’encontre de certaines parties libanaises dont l’approche vis-à-vis du dossier gouvernemental n’est motivée que par des visées présidentielles.
La valse des émissaires étrangers au Liban présage le début de démarches internationales liées à l’échéance. C'est dans ce contexte qu'il faut placer le déplacement au Liban du Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, le cardinal Leonardo Sandri, ainsi que la visite de l’émissaire du président Hollande, Emmanuel Bonne.
Selon une source bien informée, rien de nouveau n’est survenu sur le plan externe s’agissant de la présidentielle. Les Américains, les Britanniques, les Français et le Vatican sont à l’écoute et procèdent à une évaluation de la situation, a précisé la source. Les choses restent floues, contrairement à la situation qui prévalait il y a deux mois. A l’époque, les ambassadeurs occidentaux affirmaient que "tout est fini, ne vous fatiguez pas en discutant de l’échéance présidentielle, la prorogation du mandat du président Sleiman est un fait acquis". Aujourd’hui, la donne a changé. Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï insiste sur la tenue de la présidentielle dans les délais prévus, estimant que "le vide implique la mort tant p