Que signifie l’échec de Genève 2 si ce n’est le désir des ennemis de la Syrie de voir se perpétuer une guerre dont les antagonistes s’avèrent être la Syrie et le terrorisme takfiri soutenu par les Etats-Unis et ses alliés.
Par sa résistance, la Syrie a mis en évidence les liens organiques entre le terrorisme takfiri et l'axe du mal étasunien et ses outils dans la région.
Le gangstérisme politique est le même de Hillary Clinton, l'ex-secrétaire d'Etat étasunienne, à son successeur John Kerry. La première est célèbre par son appel adressé, dès le début de ce qu'on appelle la «révolution syrienne» aux rebelles de ne pas jeter les armes. Elle a ensuite été démise de ses fonctions en raison de l'échec de sa politique concernant notamment la Syrie. Le second est sur le point de subir le même sort du fait de son obstination à suivre la même voie du gangstérisme: Il a justifié les agissements terroristes en Syrie en disant qu'en occupant le sommet du pouvoir en Syrie, le président Assad attire le terrorisme vers ce pays.
Entre Clinton et Kerry s'étend l'infinité d'actes criminels qu'ont perpétrés et perpètrent encore les ennemis de la Syrie de tout rang et de toute rémunération. Assassinats, attentats, destructions des infrastructures, vol des ressources du peuple syrien, égorgements, viols et enlèvements. Le tout pour souligner que le gangstérisme est le trait le plus caractéristique des politiques adoptées par les ennemis de la Syrie.
Un coup au nom des droits de l'homme tout en oubliant que les Etats-Unis qui sont derrière ces politiques sont les plus impliqués dans la violation de ces droits depuis l'extermination des Peaux rouges, la traite des Noirs, les bombes atomiques larguées sur les villes japonaises et les centaines d'agressions militaires effectuées dans les pays du Tiers-monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Crimes auxquels s'ajoutent la destruction des économies de la plupart de ces pays et la mort, chaque année, de dizaines de millions de leurs habitants, suite aux maladies et aux famines.
Et un autre coup au nom de la démocratie tout en oubliant que le financement de la guerre contre la Syrie et le recrutement des mercenaires se fait par des régimes gouvernés par des familles despotiques sans référence aucune à des constitutions, des lois ou des élections même factices.
A l'heure où se réunit la conférence de Genève 2 censée être une conférence de paix, le gangstérisme règne en maître sur les politiques adoptées par les ennemis de la Syrie. C'est lui seul qui explique l'ignoble retrait de l'invitation sérieusement adressée à l'Iran pour une conférence censée être de paix, alors qu'y assistent quelques dizaines de pays non concernés par les événements en Syrie et au Moyen-Orient, et ce en dépit de la reconnaissance de l'importance de la position iranienne vis-à-vis de la conjoncture en Syrie et dans la région. Mais surtout en dépit des thèses l'accusant de participation à ces événements.
L'opposition syrienne de l'intérieur a, quant à elle, été exclue bien qu'elle représente une partie non négligeable du peuple syrien. L'avion de la délégation officielle syrienne en route pour Montreux a été bloqué pendant des heures à Athènes. Les us et les protocoles en vigueur à l'intérieur de la conférence ont été enfreints lorsque certains ont qualifié de «Son excellence le président» le président de ce qui reste d'une coalition en disloquement permanent.
Quel autre nom, si ce n'est le gangstérisme qualifié, donner à cette obstination à considérer ce qui reste de la Coalition comme représentant du peuple syrien et interlocuteur du régime alors que tout le monde sait que celui qui la dirige effectivement et parle en son nom n'est rien d'autre que Robert Ford? Réduits dans la Conférence à de simples figurants, les membres de la Coalition ne sont en mesure de mettre en application aucun accord qui pourrait y être pris, ou même de se rendre dans les régions syriennes encore sous le contrôle des terroristes parmi les mercenaires et les takfiris.
Il en est de même de l'obstination à évoquer Genève 1 bien qu'elle exige l'arrêt des violences comme condition de la mise en application des autres clauses relatives à l'avenir du pouvoir en Syrie.
Le gangstérisme atteint son paroxysme lorsqu'on voit les ennemis de la Syrie s'octroyer le droit d'exiger le départ du président Assad tout en ignorant que ce droit appartient exclusivement au peuple syrien et que le président Assad a affirmé l'aptitude de la Syrie à organiser des élections libres sous supervision internationale dans les plus proches délais.
Il est clair que toutes ces positions rétives prises par les ennemis de la Syrie ne visent qu'à la mise en échec de la conférence de Genève 2 qui a fini par se réunir en dépit de tous les louvoiements ayant pour but d'empêcher sa réunion.
Le seul fait que la conférence soit réunie en la présence de la Syrie en tant qu'interlocuteur des deux parties, russe et étasunienne, vue la marginalité des autres parties prouve -après toutes les allégations parlant de la perte de légitimité du régime syrien- que le gangstérisme n'a pas pu imposer la soumission au peuple syrien.
Que signifie l'échec de Genève 2 si ce n'est le désir des ennemis de la Syrie de voir se perpétuer une guerre dont les antagonistes s'avèrent être la Syrie, d'un côté, et le terrorisme takfiri soutenu par les Etats-Unis et ses outils dans la région?
La poursuite de cette guerre qui a fait éclater des guerres ouvertes à l'intérieur du camp takfiri lui-même et des désaccords affichés et ouverts à des guerre entre les ennemis de la Syrie, signifie-elle autre chose que l'échec du gangstérisme et une défaite en Syrie dont l'amertume dépassera de loin celle des défaites encaissées par l'axe du mal étasunien en Afghanistan, en Irak et au Liban en 2006?
Akil Cheikh Hussein
Source: French.alahednews