Les PMA sont actuellement composés de 33 pays africains, 14 pays asiatiques et Haïti
Les dirigeants des 48 pays les moins avancés (PMA) et de pays donateurs ont rendu public vendredi à Istanbul un Programme d'action décennal prévoyant de diviser par deux le nombre de PMA d'ici 2020 en donnant la priorité au développement des capacités de production.
Les politiques de développement auront au cours de la prochain décennie pour but de "rendre la moitié des PMA capables de remplir d'ici 2020 les critères requis pour franchir le seuil" de pauvreté définissant ce groupe, affirme le Programme d'action pour les PMA 2011-2020.
Les PMA sont actuellement composés de 33 pays africains, 14 pays asiatiques et Haïti --des Etats caractérisés par un revenu annuel par habitant inférieur à 745 dollars et une grande vulnérabilité économique et sociale.
Pour réaliser cet objectif, le Programme, rendu public au terme de cinq jours de conférence sous l'égide de l'ONU, insiste sur le développement des capacités de production des PMA.
La capacité de production "est le meilleur moyen de créer de la croissance et de la richesse de façon à rendre durables les progrès enregistrés par les PMA dans le domaine du développement humain", a déclaré à la presse Cheick Sidi Diarra, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des PMA.
"La capacité de production, cela signifie les infrastructures de base nécessaires à tout investissement (...) dans un pays. Cela comprend l'instauration de la sécurité énergétique. Cela nécessite de l'innovation et des transferts de technologie, ainsi qu'un accent mis sur la productivité agricole", a-t-il commenté.
La quatrième conférence de l'ONU pour les PMA a réuni à Istanbul quelque 9.000 chefs d'Etat et de gouvernement, parlementaires, hommes d'affaires et représentants de la société civile.
La conférence se tient tous les dix ans. La France avait accueilli les deux premières, en 1981 et 1990, et Bruxelles la troisième, en 2001.