Des saoudiens partout en Syrie, surtout au sein des milices d’al-Qaïda.
Nouvelle révélation sur les relations dangereuses entre la milice terroriste d’Al-Qaïda, le front al-Nosra et certains princes de la famille royale saoudienne : le nouveau juge religieux de la milice n’est autre que le saoudien Sultane Ben Issa al-Atwi, l'homme de main de l’émir de la région de Tabouk, en Arabie, Fahed Ben Sultane Ben Abdel-Aziz.
A peine Atwi est-il arrivé en Syrie depuis la mi 2013, s’étonne le journal asssafir, il a vite été désigné aux plus hauts postes de ce groupuscule, en devenant un chef religieux, aux côtés d’Abou Hassan al-Koweïtien et Turki al-Achaari tué depuis quelques jours à Hama.
Assafir se demande si ce ne sont pas ses connivences avec des membres de la famille royale saoudienne qui lui ont valu cette rapide promotion.
A Tabouk, quoique n’étant pas très pratiquant, il a été désigné à l’Instance juridique religieuse pour ordonner le bien et proscrire le mal, et ce grâce à la recommandation de son émir de cette région. D’ailleurs il y occupait le poste du représentant de cet émir et mettait à exécution ses ordres à la lettre. Il était surtout connu pour son tempérament arrogant, hautain avec les plus démunis, et n’en avait cure de respecter les prescriptions islamiques.
Des observateurs saoudiens le soupçonnent d’avoir été dépêché en Syrie pour devenir l’informateur de la famille royale dans ce groupuscule takfiri. Mais ce ralliement n’en demeure pas moins une nouvelle preuve de l’implication de la famille saoudienne avec la nébuleuse Al-Qaïda, et du double langage de cette milice qui affiche « apostasier les tyrans et à leur tête ceux les Saoud ».
Défection d’al-Nosra : Baghdadi un agent de l’Iran !!
Durant la semaine écoulée, le journal libanais avait aussi fait une autre révélation toute aussi importante, et également liée à un milicien saoudien, l’un des plus célèbres dirigeants d’al-Nosra et l'un des premiers à être venu en Syrie.
Connu sous l’appellation Abou-Zar Al-Jazraoui, il vient de quitter les rangs de cette dernière pour rejoindre ceux de sa rivale au sein d’Al-Qaïda, l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL). Il s’est dit sidéré par « l’ampleur du complot mené par les dirigeants d’al-Nosra contre l’EIIL en légitimant la lutte armée contre lui ».
Dans son allocution sonore de trois minutes dans laquelle il explique les causes de sa décision, il accuse overtement le mufti général du front al-Nosra, un saoudien aussi, connu sous le pseudonyme Abou Maria al-Qahtani, ainsi que les juges religieux Abou Hassan al-Koweïti ( Koweitien) et Sultane Ben Issa al-Atwi de s’employer pour ternir l’image de l’EIIL.
Abou-Zar révèle entre autre que c’est ce mufti qui lui a lancé : « Si Zahrane Allouche (chef militaire de l’Armée islamique et du Front islamique soutenus par Riad) est un collaborateur de l’Arabie saoudite, Abou Bakr al-Baghdadi (le chef de l’EIIL) est un collaborateur de l’Iran ».
Abou-Zar a aussi confirmé des informations d’assafir sur la véritable identité du mufti général du front al-Nosra : ainsi Abou Maria al-Qahtani ne serait autre que Mayçar Al-Jabbouri, que l’administration américaine a décidé de sanctionner à la fin de 2012, en raison de ses liens avec des attentats terroristes perpétrés en Irak et parce qu’il est un dirigeant du front en Syrie.
A noter qu’Abou-Zar al-Jazraoui est venu en Syrie avant même le formation de la milice de l’Armée syrienne libre ou de la brigades des Ahrar al-Cham ( Libres du Levant). Preuve indéniable que la militarisation de la rébellion syrienne date de bien plus tôt que ce qui est déclaré dans les agences internationales.
Sa décision tombe de pic avec celle, similaire, d’un chef militaire de cette dernière à Deir Ezzor et qui selon les sites de l’EIIL a fait défection tout en fustigeant aussi bien les Ahrar al-Cham que le Front islamique (FI).
Et contre-défection aussi
Des défections, il y en a eu également au sein de l’EIIL. Vendredi, Abdel-Hamid Fayçal qui est l’un de ses chefs à Raqqa a déclaré avoir quitté ses rangs. L’EIIL l’a accusé d’avoir dérobé des sommes d’argent et a promis de le ne pas se contenter de lui couper la main.
Et le cessez-le-feu, saoudien aussi!
L’EIIL tarde toujours à donner sa position faite par L'arabie saoudite sur la proposition de cessez-le-feu avec les trois autres factions armées de l’opposition en Syrie, en l’occurrence le Front al-Nosra, le Front Islamique et l’Armée des Moudjahidins. Les combats entre elles avaient fait au moins 1 500 morts le mois dernier.
Contrairement au ministère syrien des Affaires étrangères qui a vite réagi en saisissant le Conseil de sécurité pour dénoncer « l’appui apporté par l’Arabie saoudite à des organisations considérées comme terroristes par le Conseil ».
Echec de Nahrawane
Au nord de la Syrie, la bataille Nahrawane, déclenchée par les milices pro saoudiennes, dont le FI et l’armée des Moujahidines pour reprendre les localités de la province nord d’Alep, Haritane et Kafar-Hamra des mains de l’EIIL s’est soldé par un échec. Dans cette dernière, il est question de campagne de perquisition menée par l’EIIL contre les autres miliciens.
Les élites à l'est d'Alep
Toujours à Alep, où la bataille bat son plein dans les quartiers situés à l’est de cette ville, et dans laquelle l’armée syrienne a investi sa force d’élites, un nouveau front y a été ouvert contre les miliciens dans les vieux quartiers de la ville, et plus précisément a Bani-Zeid et al-Zabdiyyé. Des dizaines de miliciens ont été tués ou blessés dans l’attaque perpétrée à al-Ansari.
Un important mouvement de déplacement des habitants des quartiers est a été signalé ces derniers jours, en direction des quartiers ouest de la ville, contrôlée par l’armée régulière, via son seul point de passage à Boustane al-Kacer.
Vendredi, quelques quartiers ouest ont fait l’objet de tirs d’obus meurtriers qui ont coûté la vie à certains civils, selon le site aleppin Tahtel-Mijhar.
Damas: est et sud
A Damas, l’armée syrienne traque les miliciens aussi bien au sud-ouest de la capitale qu’à l’est.
Des combats ont lieu dans le quartier al-Qadam proche du mausolée de Sayeda Zaynab, alors qu’à l’est, un attroupement de miliciens a été bombardé à Douma, bastion des miliciens, alors que des efforts sont déployés pour que l’accalmie gagne le quartier avoisinant de Jobar, à l’instar d’importantes régions où un accord a été conclu entre les miliciens et les forces gouvernementales. Selon le correspondant de la télévision iranienne arabophone al-Alam, c’est le front al-Nosra qui affiche le plus de réticences à conclure une trêve avec les autorités syriennes.
Homs: un lent grignotage
Dans le gouvernorat de Homs, les combats se concentrent autour de la localité historique al-Zarat (province ouest de Homs) et de la citadelle al-Hosn et la bataille ne s’y annonce pas facile. Elle affronte les forces gouvernement aux milices « Jound al-Cham » et l’ASL. Après avoir pris le contrôle de sa tour historique, les forces régulières s’infiltrent non sans difficulté vers les villages situés aux confins avec la région turcomane. Selon le quotidien libanais al-Akhbar, l'avancée de l'armée se fait très lentement, mais les nombre des tués dans les rangs des miliciens des deux groupuscules se comptent dans les plusieurs dizaines. Un grand nombre de Libanais en font partie.
L'importance de cette région est qu’elle constitue le passage incontournable des miliciens et des équipements militaires entre le nord du Liban et les régions centrales syriennes.
Du côté de Lattaquié, 38 miliciens de l’EIIL ont été tués à Rabia, dont deux saoudiens et deux libyens.