… le Liban est sa nouvelle base.
Des sources proches de l’organisation terroriste d’al-Qaida ont révélé à l’agence de presse Reuters que « l’organisation œuvre pour s’étendre au Liban surtout dans la ville de Tripoli », après ses défaites en Syrie et en Irak. « Les groupes de l’opposition syrienne armés sont dans leur dernière phase de la consolidation de leur présence au Nord Liban », ont dit ces sources.
Citant un commandant local en Syrie, on rapporte qu'Abou Sayyaf al-Ansari, connu pour être le commandant d’al-Qaida au Liban, « a reçu une bénédiction conditionnée du leader de l’EIIL Abou Bakr Bagdadi » pour annoncer la présence d’al-Qaida au Liban. De plus, « al-Qaida a terminé à 80% son projet de consolider sa présence au Liban mais elle n’a pas encore relié ses cellules entre elles ».
Un commandant local d’al-Qaida en Syrie a assuré qu’Abou Sayyaf al-Ansari se trouve désormais à Tripoli où il dirige le groupe terroriste.
Des sources sécuritaires informées ont fait état d’informations contradictoires sur l’ampleur de la force d’al-Qaida au Liban. Certains observateurs indiquent qu’al-Qaida s’est déjà installé au Liban et qu’elle mènera de nouveaux attentats organisés dans le pays.
Tripoli connait des rounds de violence entre sunnites et alaouites et souffre de l’absence de l’Etat et de loi depuis trois ans, date du déclenchement du conflit syrien.
Outre les régions déshéritées au Liban, les camps de réfugiés palestiniens qui comptent 440 mille constituent un terrain fertile pour le développement de ces groupes radicaux.
Plusieurs groupuscules nés dans les camps de réfugiés sont partis combattre en Afghanistan, en Irak et ailleurs.
Les groupes d'al-Qaida peuvent toutefois étendre leurs actions hors de Tripoli, telles les régions d’Akkar, la plaine de la Békaa, et Saida (sud) où les partisans du cheikh salafiste extrémiste Ahmad al-Assir ont combattu l’armée libanaise l’an dernier.
Les drapeaux d’al-Qaida flottent sur plusieurs maisons et immeubles dans certains quartiers de Tripoli.
Al-Bagdadi, de nationalité irakienne, commandait des milliers de combattants venant de l’Irak, de l’Egypte et de la Libye. Il avait envoyé ses hommes pour combattre l’armée régulière syrienne aux côtés des groupes armés de l’opposition. Mais la plupart des miliciens syriens se sont révoltés contre sa domination, surtout suite au meurtre et aux tortures de plusieurs rebelles islamistes d’autres groupes armés.