26-11-2024 07:33 PM Jerusalem Timing

Washington aurait-elle trouvé une alternative à Assad ?

Washington aurait-elle trouvé une alternative à Assad ?

la campagne médiatique américaine se poursuit et impute au président syrien la responsabilité de l’échec de Genève-2.

Les résultats les plus importants de «Genève 2» c’est qu’il a échoué. Il est désormais possible de mieux préparer le prochain tour. Mais il peut aussi échouer. En effet, cet échec se poursuivra jusqu’à l’accord russo-américain sur la forme de la solution. 

 L'échec du premier tour de «Genève 2» permet aux Russes de dire que l’opposition constitue le véritable problème et qu’il faut changer les représentants et par la suite mettre fin à la « coalition ». 

 Washington n’est pas non plus contrarié. Il cherche à se débarrasser du président Assad. On lui attribuera ainsi cet échec. En effet,l’administration US réalise qu’Assad sortira vainqueur des prochaines élections présidentielles. Ceci est insupportable pour les Américains, mais il est aussi impossible de le liquider. Si Assad est assassiné, l’accord chimique sera suspendu, les portes de l’Iran seront closes, et un problème majeur avec la Russie et la Chine aura lieu. Ces deux pays n’ayant pas encore « digéré » l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Khadafi.

 Pour cette raison, la campagne médiatique américaine se poursuit et impute au président syrien la responsabilité de l’échec de Genève-2.Tout comme l’ont fait le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, et la France.

 Le Congrès a repris ses aides militaires « non létales » à l’opposition syrienne « modérée ». Et Washington évoque de nouveau l’option militaire contre la Syrie.

 Les messages sont clairs : Il n’est pas permis qu’Assad reprenne ses forces, mais tout est dans son intérêt. Les divisions dans les rangs de l’opposition politique, les combats entre les miliciens, les réconciliations qui s’accélèrent, la participation active de la délégation officielle à Genève-2, le moral élevé de l’armée syrienne, la position tenace de l’Iran et de la Russie.

 Que feront donc Washington et ses alliés ?

 

Trois options sont disponibles :

- Soit accepter le maintien d’Assad au pouvoir, et sa victoire dans les prochaines élections, à la base d’un accord avec la Russie.

- Soit essayer de changer la donne en fournissant des armes létales à l’opposition.

- Soit présenter une alternative acceptée de la Russie et de l’Iran.

 Un haut responsable américain affirme que cette alternative est désormais prête. Ce serait quelqu’un qui soit fortement accepté par l’armée et les dirigeants du régime actuel.

 De ce fait, il est indispensable de tenir de nouveaux rounds de Genève-2, avec une participation de l’opposition plus large et une présence régionale plus efficace. On parle déjà de la participation de l’Iran dans les prochains mois. L’ouverture de la Turquie sur l’Iran semble aussi un signe sur la tentative d’affaiblir le rôle saoudien.

 Bref, l’expansion du terrorisme et le développement des groupes terroristes en Syrie ne laissent pas à Washington le temps de gérer facilement le jeu en Syrie. Les négociations politiques s’avèrent plus qu’une nécessité, mêmes si les résultats escomptés sont nuls.

 

Traduit par notre site du quotidien al-Akhbar