Les éléments terroristes se déplacent en toute liberté au Liban sans que les services sécuritaires ne bougent!
Quatre Syriens ont été arrêtés près de la station d’essence al-Aytam, sur la route de l’aéroport internationale de Beyrouth, alors qu’ils prenaient des photos du minaret de la mosquée al-Rassoul (le prophète) et de l’hôpital voisin, dans la banlieue sud de la capitale.
Selon la correspondante du site d’information arabi-press, des éléments du Hezbollah ont arrêté les Syriens qui ont été interrogés. Ils sont suspectés d’appartenir à un groupe armé.
Passivité des forces de sécurité face aux pressions politiques
Les services de sécurité libanais ont déterminé les suspects dans la planification d’attentas, suite à des aveux rétorqués de personnes arrêtées. Toutefois, des raisons non-identifiées empêchent que ces terroristes soient traduits en justice !
Les efforts des institutions sécuritaires officielles ont en effet été avortés à cause de la classe politique et judiciaire ! C’est ainsi que Chadi Mawlaoui arrêté à Tripoli pour ses actes terroristes fut libéré peu de temps après.
Quant à l’armée, elle n’est pas à l’abri des attaques confessionnelles et politiques, et on se rappelle bien du massacre commis contre trois de ses soldats dans le jurd d’Ersal il y a un an, alors qu’ils avaient pour mission d’arrêter un recherché d’al-Qaida.
Mais l’histoire débute avec le principal recherché palestinien Tawfic Taha. Celui-ci se réfugie chez les factions palestiniennes qui lui assurent la couverture sécuritaire dans le camp d’Ein el-Helwé. Pourtant il est recherché dans plus de 25 mandats d’arrestation et d’avis. C’est lui qui fut derrière les attentats à Bahsas et Tall (Tripoli, nord) contre l’armée libanaise, et qui ont fait des dizaines de martyrs militaires et civils en 2008.
Taha, connu pour Abou Mohammad (né en 1962) a recruté des dizaines de cellules à l’extérieur d’Ein el-Helwé, des cellules qu’il commandait depuis ce camp. En mars 2012, son projet de recruter un officier dans l’école militaire pour commettre des attentats dans les casernes de l’armée a été avorté.
L’homme le plus proche de l’émir d’Abdallah Azzam, Maged el-Maged, se promène en toute liberté dans le même camp de réfugiés palestiniens. Pis encore, les dirigeants des factions palestiniennes se soulèvent et condamnent « les tentatives visant à montrer que le camp des réfugiés est un abri pour le terrorisme ».
Et la liste des meurtriers s’allonge. Outre Taha, un certain Naïm Abbas (né en 1970) est impliqué dans la planification et l’exécution logistique des attentats suicides qui ont frappé la banlieue Sud.
D’autres noms de personnes recherchées telles que Ziyad Abou Niaaj (né en 1975) et Haytham Mostapha qui a reçu la voiture piégée utilisée dans l’assassinat de l’ancien ministre Mohammad Chatah.
Ceux-ci et de nombreux d’autres sont directement liés à des activistes exécutifs et planificateurs présents dans les deux villages d’Ersal et de Majdal Anjar et dans certains villages du Qalamoun en Syrie.
Sans oublier le rôle primordial des prisonniers de Roumieh et des personnes présentes dans les deux camps de Bourj el-Barajneh et Chatila. Bref, les liens entre tous les éléments de ce réseau du terrorisme sont connus par les services de sécurité.
Mais quand le démantèlement aura-t-il lieu ? La réponse restera inconnue tant que les commandants sécuritaires demeureront sous la merci des politiciens libanais.
source: al-Akhbar