23-11-2024 02:53 PM Jerusalem Timing

Flatterie saoudo-israélienne à Munich

Flatterie saoudo-israélienne à Munich

Petit-à-petit, s’affichent les liens tissés furtivement entre les monarchies arabes et l’entité sioniste.

Turki al-Fayçal et Tzipi Livni ( photo montage)« Je comprends très bien pourquoi c’est vous qui négociez au nom d’Israël », lui a-t-il dit.
«  J’aurais voulu que soyez assis à côté de moi pour en parler », lui a-t-elle répondu.
Ce dialogue politique qui frôle l’intimité a eu lieu à Munich, en marge de la conférence sécuritaire qui s’est tenue en Allemagne la semaine dernière.

Il, c’est l’ancien chef des services de renseignements saoudien, Turki al-Fayçal.
Elle, c’est l’actuelle ministre de la justice israélienne, Tzipi Livni.

 

Elle était assise sur la tribune avec le négociateur en chef palestinien Saëb Erekat et l’émissaire américain Martin Endik. Alors que le prince saoudien se trouvait parmi l’assitance.

Un débat avait été soulevé sur la question  de la reconnaissance mutuelle entre israéliens et Palestiniens. Livni insistant sur la nécessité d’une solution à la base des deux Etats, juif et palestinien.

C’est à ce moment que le prince saoudien est intervenu.
Al-Fayçal a même ajouté qu’Israël pouvait devenir un acteur essentiel et central au Proche-Orient s’il parvient à un accord avec les Palestiniens. Selon le Yediot Aharonot, l’émir saoudien a insisté sur la nécessité de profiter des efforts déployés par le secrétaire d’état américain John Kerry. A l’instar des responsables saoudiens chaque fois qu’ils se trouvent dans une tribune internationale, Turki a véhiculé le discours qui fustige l’Iran, le Hezbollah, la Russie et la Chine pour leur soutien au président syrien Bachar al-Assad qui d’après lui « tue son peuple ».
 
Selon le site israélien Walah, rapporté par journal al-Akhbar, Turki n’a pas acquiescé l'invitation de Livni  à s’assoir à côté d’elle. Mais en revanche, il s’est assis plusieurs fois à côté de l’ex-ministre de la guerre israélien Ehud Barak.

Aussi bien Livni que Barak font partie des personnalités israéliennes qui insistent pour améliorer les relations israéliennes avec les monarchies du Golfe, sur fond de leur hostilité à l’encontre de l’Iran, avec pour prétexte la crainte du programme nucléaire iranien. Livni répète à profusion que plusieurs pays arabes convoitent de bonnes relations avec l’entité sioniste, mais craignent surtout la rue arabe.

Des observateurs jugent qu'elle voudrait surtout rendre publiques ces relations tenues en secret depuis des décennies.

Il est vrai que l’entité sioniste entretient d’ors et déjà des liens avec plusieurs monarchies arabes, dont le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et autres même s’il n’y a pas encore d’échange de délégations diplomatiques ostensibles.

Il est vrai aussi que ces monarchies inventent des tournures pour tromper leur opinion publique, tout en normalisant petit-à-petit.... Durant la dernière rencontre du Conseil de coopération golfique (CCG) qui a eu lieu à Abu Dhabi, le président israélien Shimon Perez en personne a prononcé un discours devant un parterre de responsables de ses six membres via une vidéo conférence.