Les violences en Irak ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes en janvier, faisant de ce mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des données officielles.
Les combats s’intensifient dans la région d’al-Anbar entre l’armée irakienne et les groupes takfiris armés qui contrôlent la région Ouest du pays. En effet, l’armée se prépare à une offensive d’envergure dans le but de reprendre les villes de Falloujah et de Ramadi.
Selon la police et le ministère de la défense, près de 50 hommes armés ont été tués dans les deux derniers jours lors d’un assaut mené par l’armée sur trois quartiers à Ramadi. D’importantes quantités d’armes ont été confisquées.
Selon le correspondant de l’agence France Presse, il s’agit des combats les plus violents à Ramadi depuis des semaines.
A Falloujah, l’armée irakienne a mené des raids aériens dans un quartier au nord de la ville, tuant 15 rebelles selon le ministère de la défense. Les soldats sont toujours déployés autour de Falloujah et évitent d’y pénétrer.
Des insurgés, dont ceux du puissant groupe jihadiste l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), contrôlent en effet une partie de Ramadi et la totalité de Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad.
Un député du parti du Premier ministre Nouri Maliki, Ehsan Awadi, a assuré que la circonscription de Salaheddine, la ville de Ramadi et certaines régions de la province du Kurdistan abritent le terrorisme, avertissant qu’al-Qaida se révoltera contre ses protecteurs.
Ramadi et Fallouja sont situées dans la province d'Al-Anbar, une région désertique à majorité sunnite, frontalière de la Syrie.
Dans ce contexte, les autorités ont appelé la population à "prendre position" contre les insurgés. Elles ont publié pour la première fois une photo présentée comme celle d'Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EIIL, en demandant à la population de "fournir toute information qui conduirait à la capture de ce criminel".
Au moins 16 morts dans des violences dans la région de Bagdad
Au moins 16 personnes ont péri ce lundi dans des violences dans la région de Bagdad, dont l'explosion de quatre voitures piégées, ont rapporté des sources médicales et de sécurité.
Douze personnes ont été tuées dans les explosions de voitures piégées. Deux de ces attentats ont été menés à Mahmoudiya, au sud de la capitale, et les autres dans les quartiers de Baladiyat et Hourriya, dans la banlieue de Bagdad.
En outre, la police a retrouvé à l'ouest de la capitale les corps de trois hommes et une femme, tués d'une balle dans la tête et qui portaient des traces de torture, selon ces sources.
Les violences en Irak ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes en janvier, faisant de ce mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des données officielles.
source: al-Akhbar+AFP