Moscou propose au pouvoir et à l’opposition de former des groupes de travail chargés des questions évoquées lors de la conférence de Genève-2.
Le chef de l'opposition syrienne rencontre mardi le ministre russe des Affaires étrangères.
La rencontre entre le chef de la Coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba et Sergueï Lavrov se tient après dix jours de négociations de paix infructueuses à Genève.
"Les principaux thèmes des discussions avec le chef de la diplomatie russe seront l'acheminement d'une aide humanitaire dans les villes syriennes, la libération de détenus des prisons syriennes et la formation d'un gouvernement de transition en Syrie", a déclaré à Ria Novosti le porte-parole de la Coalition d'opposition syrienne Mounzer Aqbib.
"A ce sujet, nous avons beaucoup de questions à étudier avec Moscou", a-t-il ajouté.
Moscou propose de créer des groupes de travail
Et puis, afin de parvenir au règlement de la crise syrienne, Moscou a proposé au pouvoir et à l'opposition de former des groupes de travail chargés des questions évoquées lors de la conférence de Genève-2, a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.
"Afin de progresser vers un règlement, il est indispensable de résoudre des questions telles que le cessez-le-feu, l'aide humanitaire et la formation d'un organe de transition. Le règlement de ces questions nécessite la mise en place de groupes de travails appropriés", a indiqué le haut diplomate russe à l'agence RIA Novosti.
D'après M.Gatilov, il s'agit de la seule façon de réaliser des progrès. "Chaque question nécessite des efforts concrets, certaines sont plus faciles à résoudre, d'autres, dont la création d'un gouvernement de transition, sont plus complexes. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se concentrer sur une question et ignorer le reste. A notre avis, il faut essayer de progresser sur plusieurs axes", a ajouté le vice-ministre.
A la question de savoir si les groupes en question comprendraient des délégués russes, américains ou de l'Onu, M.Gatilov a expliqué que ces derniers étaient extérieurs au processus de négociations, tout en ajoutant que Moscou était disposée à apporter son concours aux parties du dialogue.
"Toutefois, nous n'agirons pas à la place des délégations syriennes. Elles ont un objectif bien clair: se mettre d'accord sur un large éventail de questions", a conclu Guennadi Gatilov.
Les pourparlers entre les Syriens doivent reprendre le 10 février à Genève.
Proposition américaine
Par ailleurs, une source diplomatique a indiqué au quotidien russe Kommersant publié mardi que les Etats-Unis avaient, en marge de la Conférence de Munich ce week-end, proposé que l'Iran, l'Arabie saoudite et la Turquie se joignent à un round de négociations qui auraient lieu en même temps que les pourparlers de Genève.