25-11-2024 08:41 AM Jerusalem Timing

Le Hezbollah tient à son alliance avec Aoun plus qu’à son adhésion au cabinet

Le Hezbollah tient à son alliance avec Aoun plus qu’à son adhésion au cabinet

Les observateurs pensent que le Premier ministre désigné tentera de former un gouvernement de pertes minimales, après avoir échoué à former un cabinet des gains minimaux.

Les observateurs pensent que le Premier ministre désigné tentera de former un gouvernement de pertes minimales, après avoir échoué à former un cabinet des gains minimaux.

En entrant en contact avec le général Michel Aoun pour lui proposer les ministères des Affairesétrangères et de l’Education à la place de celui de l’Energie, Tammam Salam a voulu donner l’impression qu’il avait accordé toutes les facilités possibles, mais que le chef du Courant patriotique libre (CPL) n’a pas répondu positivement à ses démarches.

M. Salam croit quecette «avance» politique lui permettra, par la suite, de convaincre le président du Parlement Nabih Berry, le député Sleiman Frangié et le parti Tachnag de rester dans le gouvernement, ou tout au moins de lui assurer une couverture politique après avoir fait assumer à Aoun la responsabilité de son exclusion de l’Exécutif, en raison de son refus du principe de la rotation des portefeuilles ministériels.

Toutefois, ceux qui connaissent la structure du 8-Mars excluent un tel scénario, car les alliances au sein de cette coalition n’autorisent pas le luxe de la répartition des rôles. Le boycott du gouvernement par Aoun poussera automatiquement le Hezbollah à se solidariser avec lui.

Dans ce cas, il sera difficile pour M. Berry de rester au gouvernement alors que leHezbollah n’y est pas, surtout que la situation de la communauté chiite, ciblée par une campagne terroriste à un moment crucial, ne supporte pas des divergences mais nécessite aucontraire une totale complémentarité.

Est-il certain, toutefois, que le Hezbollah choisira de se tenir aux côtés du général Aounplutôt que de siéger au sein du gouvernement avec le Courant du futur en cette période extrêmement délicate sur le plan communautaire (entre les sunnites et les chiites, ndlr)?

Probablement que le choix de l’alliance avec Aoun est une constante stratégique pour leHezbollah, alors que les gouvernements vont et viennent.

La priorité pour le parti serait doncde protéger cette alliance, qui revêt une plus-value en raison de ses dimensions chrétienne et nationale, à un moment où le Hezbollah fait face à de nombreux adversaires et ennemis surles plans interne et externe.

Certes, le parti n’a aucun inconvénient à participer à un gouvernement rassembleur, à condition que le prix qu’il doit payer ne soit pas supérieur à sescapacités.

Une source politique pense que la formation d’un gouvernement de fait accompli n’aura pasde graves répercussions, notamment sur la rue chiite, car le Hezbollah n’y participera pas desa propre initiative et non pas parce qu’il en aura été exclu.

As Safir + Mediarama