Jusque-là, l’utilisation des engins sans pilote a surtout été militaire pour des missions de renseignement, de surveillance et de combat.
La baisse du coût des drones grâce aux techniques de miniaturisation démultiplie leur présence dans les secteurs militaire et civil, selon le rapport annuel de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) publié mercredi.
Des barrières technologiques qui tombent les unes après les autres rendent ces appareils sans pilote accessibles à un nombre croissant de pays et ne sont plus réservés aux seules forces armées de l'Ouest.
La miniaturisation des systèmes permet également aux drones de devenir abordables pour les entreprises ou même de simples particuliers, note l'institut basé à Londres dans son rapport lourd de 500 pages.
En décembre dernier, le géant américain du commerce en ligne Amazon a annoncé qu'il projetait d'utiliser dès 2015 des mini-drones pour acheminer de petits colis chez ses clients.
Des mini-drones peuvent également servir à des fins de cartographie, de surveillance des pipelines, des lignes de chemin de fer ou à haute tension ou encore dans l'agriculture.
Jusque-là, l'utilisation des engins sans pilote a surtout été militaire pour des missions de renseignement, de surveillance et de combat.
Leur prolifération s'accompagne de nombreuses questions éthiques et légales: savoir si une attaque de drone peut entrer dans le cadre de la légitime défense et si elle peut être considérée comme une réponse proportionnée à celle d'un individu est au centre des débats, selon l'IISS.
Une autre question porte sur la possible utilisation de drones de combat entièrement robotisés et autonomes. "La perspective de voir une action létale décidée par une machine restera un seuil que les législateurs et l'opinion publique seront réticents à franchir", avance le rapport.
Dans sa livraison 2014, l'IISS confirme par ailleurs une tendance lourde: celle de l'augmentation des budgets militaires en Asie alors qu'ils diminuent en Europe.
En termes réels, c'est-à-dire hors inflation, les dépenses de défense ont augmenté de 11,6% entre 2010 et 2013 sur le continent asiatique, tiré par la Chine, le Japon et la Corée du Sud. En Europe, elles ont diminué de 2,5% sur la même période.