"La technologie nucléaire iranienne n’est pas négociable", assure Zarif.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dénoncé mercredi les déclarations "sans valeur" d'une responsable américaine selon laquelle une partie des installations nucléaires iraniennes n'étaient pas nécessaires pour un usage civil.
"La technologie nucléaire iranienne n'est pas négociable et les déclarations des responsables américains sur les installations nucléaires sont sans valeur", a déclaré M. Zarif, interrogé sur les propos tenus mardi par le numéro trois du département d'Etat Wendy Sherman, ont rapporté les agences Irna et Isna.
Les responsables américains "doivent cesser de parler de choses impossibles (...). Ceux qui connaissent les objectifs pacifiques de notre programme nucléaire savent que nous négocierons pas sur ces installations" dans le cadre des discussions avec les grandes puissances, a insisté M. Zarif.
Le ministre iranien a ajouté que Mme Sherman devait s'en tenir à "la réalité" et "éviter de faire des déclarations à but interne qui perturbent le climat en vue d'une solution globale" à la crise du nucléaire iranien.
Lors d'une audition au Sénat américain, Mme Sherman, qui mène la délégation américaine au sein du 5+1, a prétendu que l'Iran n'avait "pas besoin du site d'enrichissement souterrain et fortifié de Fordo (...) et du réacteur à eau lourde d'Arak pour avoir un programme nucléaire civil".
Le site souterrain de Fordo était utilisé jusqu'au 20 janvier pour l'enrichissement à 20%. Il produit actuellement de l'uranium à 5%.
L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) doivent reprendre les 18 et 19 février leurs négociations en vue d'un accord final sur le nucléaire.
Selon un accord intérimaire de six mois entré en application le 20 janvier, Téhéran a réduit l’enrichissement de l’uranium, en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales.