Suzanne Moubarak a été placée en détention préventive dans le cadre d’une enquête sur sa fortune.
L'épouse de l'ex-président Hosni Moubarak, Suzanne Thabet, était samedi en observation à l'hôpital dans lequel elle a été admise vendredi, victime d'une crise cardiaque après avoir été placée en détention préventive dans le cadre d'une enquête sur sa fortune.
Mme Moubarak a été placée en observation médicale pour une durée de 24 heures, avant qu'une décision soit prise sur un transfert éventuel, a rapporté
samedi le quotidien Al-Ahram, propriété de l'Etat.
Avant son hospitalisation, elle était interrogée dans une salle d'attente de l'hôpital de Charm el-Cheikh, près du lieu où son époux (83 ans) est détenu depuis le 13 avril après avoir lui aussi été victime d'une attaque cardiaque pendant un interrogatoire, ajoute le journal.
Mohammed Fathallah, chef de l'établissement, a déclaré vendredi à l'agence officielle Mena que l'ex-Première dame avait brièvement perdu connaissance en apprenant qu'elle allait être détenue, mais les premiers tests révèlent que "son état est stable".
Le département des gains illicites du ministère de la Justice avait décidé de "placer Suzanne Thabet Saleh (...) en détention pendant 15 jours pour les besoins de l'enquête".
Cette annonce a été saluée par plusieurs milliers de manifestants rassemblés sur la symbolique place Tahrir, dans le centre du Caire, pour appeler à l'unité.
Le chef de la sécurité du Sud-Sinaï, Mohammed al-Khatib, cité par la Mena a annoncé vendredi que l'ex-première dame allait être transférée vers une prison,
près de la capitale.
Mme Moubarak et son époux ont été interrogés jeudi dans le cadre d'une enquête pour enrichissement illégal par une équipe du département des gains illicites à Charm el-Cheikh, où l'ancien chef d'Etat s'est réfugié après sa démission sous la pression populaire le 11 février.
Chassé du pouvoir le 11 février par une révolte populaire, Moubarak a été placé le 13 avril en détention dans le cadre d'une enquête pour corruption ainsi que pour la répression meurtrière des manifestations qui réclamaient son départ.