La seule hantise d’Israël aujourd’hui: que le Hezbollah obtienne certains armements russes !
Les responsables israéliens voient d’un très mauvais œil le rôle russe au Moyen Orient. Mais ce qui les inquiètent le plus est qu’elle approvisionne le Hezbollah en équipements militaires qui pourraient briser l’équilibre militaire qu’ils considèrent être à l’avantage de leur entité. Les armements qu’ils craignent le plus tomber entre les mains de la résistance libanaise sont les missiles russes sophistiqués.
« Une bonne quantité de missiles russes s’est frayée un chemin vers le Liban, mais la plus grande partie n’a pas été envoyée là-bas », a révélé l’ancien conseiller pour la sécurité nationale israélienne, le colonel Ya'acov Amidror pour le site d’information israélien Tablet Magazine
Selon Amidror qui est aussi l’un des proches conseillers du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, « faire face au fournissement au Hezbollah d’équipements militaires russes de qualité, ne signifie pas que nous devons ignorer les Russes ou ne pas entamer un dialogue avec eux.
Il ajoute en menaçant la Russie : « Israël est un petit Etat dans la région et ils (les Russes, ndlr) ne travaillent pas directement contre nos intérêts. Mais nous veillons à leur faire comprendre à l’avance qu’au cas où ils fourniraient certaines armes en Syrie, et dont certaines parviendraient au Hezbollah au Liban, nous allons faire le nécessaire »
Et il poursuit, avec un ton encore plus menaçant : « Nous ne voulons pas leur faire la surprise, ni les surprendre. Mais l’important est qu’ils comprennent notre position ».
Bien sûr Amidror ne va pas jusqu’à révéler quelles mesures pourraient prendre l’entité sioniste pour dissuader la Russie de toute entreprise qui l’agace.
Mais il laisse entrevoir que l’abstention des russes est due surtout au fait qu’ils savent très bien les réserves israéliennes : « la plupart des moyens de combat russes ne sont pas arrivés au Liban. Cet empêchement n’est pas dû au hasard. C’est dû à la politique suivie par Israël. Malgré le fait que les Russes ne l’admettent pas. Mais au moins, ils savent à l’avance les détails de cette politique », explique-t-il.
L’an dernier, le Premier ministre israélien a visité à deux reprises Moscou et rencontré le président Vladimir Poutine.
En évitant de critiquer ouvertement la Russie, Amodror lui reproche toutefois d’équiper les parties les plus hostiles aux USA et à Israël surtout le Hezbollah, en moyens de combats qui menacent les capacités d’Israël à se défendre.
« Ce que nous ne pouvons admettre », a-t-il de nouveau averti.
En réponse à une question sur les factions qui s’entretuent en Syrie, il a répondu : « Il y a ceux formés de l’Iran, du Hezbollah et du président Bachar al-Assad, et ceux formés d’organisations qui ressemblent à Al-Qaïda. Toutes deux sont pires les unes des autres ».
Et lorsque l’animateur lui a demandé de choisir lequel est plus dangereux, il indique, tout en faisant remarquer que cette question est très difficile. « D’une part il y a le Hezbollah qui est soutenu par l’Iran qui est un Etat grand et puissant ; il est certes beaucoup plus dangereux que l’organisation d’Al-Qaïda, qui n’a pas le soutien d’un état puissant comme l’Iran, malgré tout son extrémisme, quoique les deux parties sont mauvaises ».
En revanche, Amidror a exclu l’éventualité qu’Israël intervienne pour bombarder des positions d’Al-Qaïda proches du Golan, arguant qu’il opte pour la politique de neutralité. Selon lui, les seules activités que l’entité sioniste exécute sont celles qui empêchent le Hezbollah d’obtenir de nouvelles capacités militaires de la part des Syriens qui puissent porter grief aux capacités militaires israéliennes.