Des détails sur le chef tchétchène qui a été abattu lors de l’assaut de la prison centrale d’Alep

Ce fut un grand fiasco jeudi pour les milices de la Coalition de l’opposition syrienne et d’Al-Qaïda en Syrie lors de leur attaque contre  la prison centrale d’Alep.

A peine sont-elles parvenues à ouvrir une brèche dans l’entrée de la prison qu’elles assiègent et pilonnent depuis plus d’un an, lors de l’explosion du camion bourré de 20 tonnes d’explosifs, que la riposte de l’armée syrienne est intervenue, sans merci. Torpillant le plan d’attaque qu’elles avaient mis au point.

 Selon des sources sécuritaires syriennes, citées par le site d’information Arab-Press, le véhicule piégé n’a pas explosé lorsque le kamikaze, Abou Sleïmane al-mouhajir (l’immigré) un membre du front al-Nosra, (milice d’Al-Qaïda qui combats aux côtés des milices de la Coalition, dont le Front islamique en particulier) a activé le déclencheur.

Mais c’est un obus RPG  de l’artillerie des troupes gouvernementales qui l’a visé 100 mètres avant même qu’il n’arrive à l’entrée de la prison.
Ce qui selon Asia News, a dérouté l’attaque. Seuls trois chars des miliciens ont pu se frayer un chemin. Ils ont visé les tours de trois prisons, tuant 5 prisonniers et en blessant 10 autres. 

Pour pallier à cette ouverture anticipée, les milices ont investi un grand nombre de leurs miliciens. Les « immigrés » étaient comme d’habitude en tête, des tchétchènes surtout (dont le nombre se chiffre à 14.000 en Syrie).

Dont l’un des plus célèbres et le commandant de l’attaque, Seïf-ul-Llah al-chichani, de son vrai nom Reslane Machalikachvili. C’est lui qui a ouvert la bataille, pour encourager ses hommes, lorsqu’il a été abattu, aux premiers moments de la bataille.

Les militaires syriens ont alors riposté à l’attaque, à l’artillerie. Ils ont neutralisé deux des trois chars.  L’aviation syrienne est aussi entrée en action en pilonnant les positions arrière des assaillants et éliminé tous les renforts qui leur ont été expédiés.
Les tués dans les rangs des assaillants sont chiffrés à plusieurs centaines au moins, selon le quotidien libanais al-Akhbar, alors que 18 gardiens de prison ont péri.

Qui est Seïfullah le tchétchène ?

Selon le quotidien libanais al-Akhbar, le tchétchène Seïfulllah faisait partie de la milice des « Mouhajirines », dirigée par Omar le tchétchène lequel a prêté allégeance à la milice de l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

Mais il a fait défection depuis le mois de septembre dernier et a formé sa propre milice L’Armée du Califat Islamique. Selon des sources proches de lui, il a pris cette décision parce que les éléments de la milice des Mouhajirines (les miliciens étrangers) et des Ansars (les miliciens Syriens en général) se sont détournés de la lutte et ont été séduits par l’argent du pétrole et les plaisirs de la vie.

Alors que des sources proche d’Omar prétendent qu’il a été écarté parce qu’il a volé des sommes d’argent et a mené une campagne d’apostasie qui a porté atteinte à la réputation de l’organisation.

Le mois de décembre dernier, Seïfullah a décidé de dissoudre sa milice et a rejoint le front al-Nosra. Il s’est même rendu en Turquie où il a tenu plusieurs rencontres avec des dirigeants de la Coalition et du Conseil Nationale syrien.