Pour Larijani, les Etats-Unis et "Israël" cherchent à rendre les révolutions arabes stériles.
Les représentants des Etats-Unis à la cérémonie vendredi en Tunisie pour célébrer sa nouvelle Constitution se sont retirés pendant le discours du représentant iranien pour protester contre de "fausses accusations" à l'encontre de leur pays, selon l'ambassade américaine à Tunis.
Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a accusé devant l'Assemblée constituante tunisienne les Etats-Unis et « Israël » d'avoir cherché à faire échouer les révolutions arabes.
Ces puissances qui ont imposé les dictateurs, n’ont pas laissé les pays tranquilles après les révolutions", a-t-il ajouté.
"Nous devons couper les mains des grandes puissances, et faire en sorte qu’elles ne sortent pas par la porte pour revenir par la fenêtre", a-t-il indiqué.
Les Etats-Unis et "Israël" essaient de rendre les révolutions stériles et de les faire dévier, afin qu’"Israël" tire profit de cette situation".
La résistance
"Le seul moyen pour faire face à ces pays, est la résistance", a prôné le chef du parlement iranien.
"Si le peuple palestinien veut réaliser ses idéaux et recouvrer ses terres, il n’a pas d’autre moyen que la résistance". "Les puissances mondiales tiennent des réunions sur la Palestine, et distribuent des confiseries, mais n’accordent pas les droits au peuple palestinien", a-t-il déploré, martelant que "le seul moyen pour les affronter est la résistance".
Les Etats-Unis et l’Iran
M.Larijani a en outre rappelé qu’"après la révolution (en Iran), les Etats-Unis ne nous ont pas laissés tranquilles et nous ont imposé une guerre pendant huit ans", a-t-il dit, citant le problème du nucléaire iranien. "Les Etats-Unis et leurs alliés savaient que ne nous ne voulions pas posséder l’arme nucléaire, mais pour des raisons diverses, elles ont tenté en vain d’entraver la marche du peuple iranien".
"Après la révolution iranienne, nous avons soutenu la Palestine opprimée. L’imam Khomeiny a qualifié "Israël" de tumeur maligne dans la région et il avait raison.
L’unité de la nation islamique
Larijani a dans ce sens prôné l’unité de la nation islamique. "Les musulmans ne sont pas des citoyens de seconde zone. S’ils étaient unis, les puissances ne peuvent pas exercer leur hégémonie. Les musulmans ne veulent pas l’aumône, ils doivent promouvoir leur économie. Les sources de pétrole et de gaz existent dans les pays musulmans. Ces derniers possèdent des techniques modernes, et peuvent s’entraider".
Deux dangers
Dans le monde musulman, il y a deux éléments qui font pression sur la Oumma, a-t-il indiqué. "Le premier a trait aux colonisateurs et aux grandes puissances qui veulent réaliser leurs intérêts à travers une forme de néocolonialisme.
Le deuxième élément est le terrorisme et les fanatiques qui veulent s’en prendre à la nation de l’intérieur", a-t-il admis.
"Les écoles islamiques Jaafari, hanbalite, malékite et chafiite ont un seul prophète, se dirigent vers la même kibla (direction pour la prière) et ont un seul Dieu, mais des courants les font aujourd’hui se disputer et s’entredéchirer. Des courants qui lancent des accusations d’apostasie, et assassinent. C’est ce qui fait qu’Israël et les Etats-Unis profitent de cette situation pour semer la discorde parmi les musulmans".
"La révolution tunisienne est une voix haute pour faire face à tous ces courants hostiles à la fierté des musulmans", a dit Larijani, affirmant que l’Iran a soutenu la révolution tunisienne depuis son déclenchement, et qu'il demeurera aux côtés du peuple tunisien.