"Les circonstances régionales et internationales nous imposent la prudence et la responsabilité".
Le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwaji, a tenu ce vendredi une série de rencontres avec les officiers de l'institution militaire, tous grades confondus, les félicitant pour "les efforts déployés ces derniers mois en vue d'imposer la sécurité, de lutter contre le terrorisme et d'appliquer la résolution internationale 1701 en coopération avec la FINUL, à l'ombre des perpétuelles menaces israéliennes".
Le général s'est penché sur les derniers exploits de l'armée qu'il a qualifié d'"excellente", évoquant les défis qui guettent et assurant que l'institution militaire se tenait prête à poursuivre et démanteler toute cellule terroriste.
"Les circonstances régionales et internationales nous imposent la prudence et la responsabilité. Vous devez être à la hauteur des espoirs qu'on a placés en vous (...). Alors que certaines parties libanaises s'en prennent à l'armée, les puissances arabes et internationales multiplient leurs aides visant à la renforcer", a-t-il affirmé, lors de cette réunion tenue, à l'accoutumée, au début de chaque année.
Et de poursuivre: "Le Liban traverse une période difficile. Nous sommes toujours sans gouvernement, nous craignons pour l'échéance présidentielle et, avec les développements sécuritaires, l'armée demeure une soupape de sécurité (...). Elle assumera ses responsabilités et défendra le pays et ses institutions. Elle ne se désistera jamais de son droit à imposer la stabilité, à interdire toute auto-sécurité et à empêcher le conflit. Nous ne permettrons pas au chaos de régner, ni à Tripoli ni ailleurs".
Le commandant de l'armée a en outre expliqué que le soutien de la communauté à l'armée augmentait les responsabilités de cette dernière et la poussait à se renforcer.
"La culture politique requise chez les officiers ne signifie, en aucun cas, qu'il faudrait avoir des liens avec les partis libanais. Il est interdit aux officiers d'être à la solde de quiconque et de s'impliquer en politique! Le commandement de l'armée doit être votre seule référence et vous ne devez allégeance qu'à cette institution", a-t-il conclu.